Et surtout la santé …

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Indiscutablement, 2018 aura été marqué par un évènement, les noces royales de Meghan et du prince Harry, l’amour était partout, mais surtout dans les coffres de Buckingham Palace. Les Français se sont remariés avec leur équipe de Football avec les pieds et le populisme est monté un peu partout, du Brésil à l’Italie où les ponts se sont écroulés de chagrin. Les gilets jaunes ont fêté le cinquantenaire de mai 68 à leur façon, le roi d’Arabie Saoudite a autorisé les femmes à conduire, mais toujours sous la Burqa.  La planète continue doucement de dépérir et les terroristes ne sont pas encore en vacances. Bref, il va falloir faire la fête pour oublier ça ?

Perso, j’ai bien essayé, en vain, de faire croire à un vieux rituel millénaire que perpétue ma famille depuis des lustres et des candélabres, un rituel qui exigerait de fêter nouvel an en jouant à FIFA avec ses potes et en bouffant des cacahouètes. Ce rituel sacré, n’est évidemment valable que pour les hommes de la famille. Je n’y peux rien. C’est la tradition. Je n’ai pas vraiment réussi à engager les négociations avec les filles de la famille, je pense que le roi d’Arabie Séoudite (c’est par là mec) face à ses 312 femmes et Edouard Philippe face aux gilets jaune ont bien plus de marge de manœuvre que moi. Je pense que je suis bon pour un samedi IKEA en guise de balade de santé. Il ne faut pas que déconner avec le nouvel an. Mais le pire de tous, c’est le mec qui te dit : « Ouais mais finalement le 31, c’est un soir comme les autres » … Ce type-là, faut vite t’en éloigner, voire lui faire du mal tout de suite. Deux coups de boule et un High kick dans sa face de pékinois, et il va vite changer d’avis. C’est le même mec qui t’a déjà dit que la bretagne en hiver, c’est fabuleux, que la femme est l’avenir de l’homme, que le vin bio n’existe pas et que monter un meuble IKEA en 15, c’est possible, même sans notice. Rien que pour ça, il a mérité ta colère. Non, le 31 n’est pas un jour comme les autres, c’est le jour où on s’auto fourre à la dinde aux marrons, où on se farcie de saumon, de pâté en croûte, d’huitre au Nutella et de bûche au Caviar. C’est la nuit des pétards et des feux d’artifice, des bonnes résolutions qu’on ne tiendra jamais, de l’épidémie de SMS pour se dire : « Et surtout la santé … » Du télémarketing personnel via les réseaux sociaux.  Perso, j’éteins mon téléphone.  C’est le jour où, par la magie de je ne sais pas quel ésotérisme calendaire, par le truchement des jours qui passent, tous les espoirs seraient à nouveau permis ! On oublie toutes les mauvaises journées de 2018 et on espère que 2019 sera meilleure. Je haïs le réveillon et le seul vœu que je puisse faire, c’est que le premier qui me gâche, ne serait ce qu’une seconde de mon année 2019, voit une armée de pustules purulentes, de bubons infectieux lui souiller ses balloches et que les bras de cet abruti deviennent trop courts pour qu’il ne puisse jamais se les gratter. Bonne année à tous ! Et pis la santé.