Tee partie, club sandwich, albatros et chip au dix-neuvième trou

Parfois, dans ton boulot comme dans tes loisirs, tu passes quand même pas mal d’heures devant un ordinateur ou dans un canapé aussi moelleux que le bon Sauternes que tu sirotes en matant des Marseillais aussi débiles qu’incultes en te disant que même le pire de la télé-réalité peut être terriblement addictif. C’est en te levant, que tu entends ton corps te dire :  » hé ducon » oui mon corps est parfois familier avec moi, « je ne voudrais pas te commander ou quoi mais si tu continues comme ça, tu seras comme Nat Turner, l’esclave noir et rebelle à qui Dieu parlait, tu vas filer un mauvais coton ». Face à cette métaphore lingère où mon corps se compare à Dieu, je ne me suis pas dit, « tient voilà du boudin et si je me remettais à faire la cuisine ? » Sauf si tu as été élevé par des mormons aux critères religieux très stricts, la bonne cuisine comporte forcément du vin blanc, des lardons et plusieurs tonnes de matière grasse et pas de l’allégée, de la vraie, de la graisse d’oie. Même si je suis toujours ce garçon un peu fou au charme ravageur, force est de constater que le délicat arrondi que mon ventre prend, semble être de celui qui annoncent un heureux événement et ce n’est pas un chiard, ou alors mon toubib m’aurait menti. Bref, en un mot comme en 3675, je me suis dit qu’il fallait que je me remette au sport.

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Chiton, faux-culs, chlamydia et 50 nuances de grec

Comme promis, j’ai revêtu mon plus beau chiton pour répondre à la question existentielle de Dom : « Το όμορφο μπουκάλι έχει ένα ωραίο κώλο » qu’on pourrait traduire par : une belle bouteille a-t-elle un joli cul ? Comme disait mon ami et célèbre philosophe Ali Pitivinblanc (445 av-JC- 52 ap-JCVD), « Bordel à nouille, c’est une putain de bonne question »! Je vous imagine, transpirant, moite, suintant le mauvais rosé et la chipolata avariée, vous morfondant au chocolat, tremblant et attendant fébrilement la réponse. Premièrement, je ne suis pas venu ici, déguisé en chou pour me faire brouter le cul par des lapins et faire marrer les copains. C’est à ma dose de grossièreté qu’on mesure le degré de morgue que je porte aux incultes et aux faux-culs de toutes espèces. Dans la culture paysanne, le fait de se faire brouter le cul par des lapins est de la plus grande bassesse, et l’on peut affirmer que c’est toujours le cas de nos jours même si le garenne ne court plus les rues, sauf sur les hauteurs de chez moi, alors que les faux derches pullulent comme des lapins. Si l’expression est tombée en désuétude du fait de la disparition progressive desdits brouteurs dans l’environnement urbain moderne, être blâmé de la sorte et c’en est fini de ton honorabilité. Tu es devenu un patte velu, un faux jeton, un tartufe, un faux-culs et que même mes trémoussements n’y feront rien, sinon que de justifier le bal des faux-culs pourtant lui aussi désuet, mais ceci est une autre histoire.

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Le retraite de Roussi

Oui, nos retraites sentent le roussi, voire le cramé. Je ne voudrais pas être trop complaisant avec sieur Macron, mais de mémoire de commentateur de la politique Française, il n’y a rien à critiquer, on a rarement vu un gouvernement aussi courageux, promulguer une loi, fière et nécessaire, dans un tel consensus, gérant par le dialogue, les très rares attroupements sont constitués de quelques jeunes irresponsables, gauchistes et drogués, ou encore quelques communistes mangeurs d’enfants et de chamallow à la Morteau. A cause de ces irresponsables cégétistes, nous risquons tous de nous retrouver à finir nos jours dans un asile de Tourcoing plutôt que de nous faire griller la couenne sur une plage de Nice. Avec les manifestants, le gouvernements fait de la biodynamie participative. On fait la sourde oreille, on laisse les manifs grossir, on met un peu d’huile sur la braise, un petit coup de lacrymo, deux ou trois batonnages de CRS, ça fermente et quand ça sent le soufre, la fermentation commence et tu fais de l’écologie.

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L’idéal pique-nique d’un chimiste idéaliste

Chez le serpent, on a nos habitudes, quand le thermomètre consent enfin à monter dans les tours, on organise « the pique-nique » à la belle étoile. Attention, il ne s’agit pas ici d’un vulgaire casse-croûte vite fait, mal fait, d’un gouter de chérubins libidineux, d’une collation de bobo ou d’un mâchon avec boites manufacturées, genre chips goût barbecue scandinave, d’une ration de combat tchétchène ou d’une salade de nouilles sous préservatif. Non, chez le serpent, c’est du lourd, du fait main, du pénible pour l’estomac, il faut que ça envoie des calories, que ça fouette les papilles et le nez, que ça cause au gosier question jus de raisin. Attention, il ne faut pas venir avec de la futaille de chardonnay, c’est pas un menu sur l’herbe à galipette qu’on prépare, c’est un déjeuner de rois, de princes, la tournée des grands-ducs de Bourgogne, un festin campagnard, des ripailles bocagères, pas une partouze à vinasse. Pour ce qui concerne les us et coutumes, le Jeanda s’accroche à son train de côte de bœuf comme la vérole au bas clergé, il lui faut sa viande amoureusement cuite dans le vin blanc avec un train d’oignons nouveaux et une rafale de légumes. On lui oppose la jurisprudence soiffarde, jamais le même plat deux années de suite.…

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La crise sur le bout des doigts

Comment m’est venu cette idée de faire un menu à manger avec les doigts ? Ce n’est surement pas la crise qui veut çà ! Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c’est une crise. Depuis que je suis petit, c’est comme ça. Mais comme vous le savez déjà, je suis un fan absolu des redifs de « confessions intimes », ça m’apaise et ça m’endort. La semaine dernière, je suis tombé sur une redif de la création de la pizzeria échangiste « Jacky et Michelle ». Lui, Jacky, look de DJ de charcuterie, ex-proxénète en freelance, gros bide, chemise blanche maculée de sauce tomate, rouflaquettes ridicules, botte en croco suisse, fan de Johnny et jaloux comme un trou. Elle, Michelle, distinguée comme une actrice porno en fin de carrière, mini-jupe, string argenté, un chantier de 10 bâtons au niveau des chicots, maquillée comme une voiture volée et petit top trop court laissant déborder ses deux pastèques avariées. Le type, jaloux maladif, ne trouve rien de mieux à faire qu’à se maquer avec une blondasse qui a écumé toutes les boîtes de strip du coin en écartant les cuisses comme un compas devant un parterre de bouseux à 2 grammes dans chaque poche. Faut vraiment chercher les emmerdes.

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Moi Président …

Ce matin, j’ai regardé France 2, ce qui est à la fois un exploit et une horreur, et j’ai vu, mais surtout entendu Xavier Dupont de Ligonnès dire qu’il était candidat à la présidence. Stupéfiant non ? On me dit dans l’oreillette que ce n’était pas le tueur de Nantes, mais Nicolas Dupont-Aignan, le tueur d’Yerres et peut être de demain. Pour moi, c’est un peu la même chose, le type est député souverainiste, président de Debout la France on va se coucher, Il a été successivement membre du RPR, du RPF, de l’UMP, avant de fonder DLF, anciennement DLR, c’est dire s’il a des valeurs et que la fidélité lui va bien. Moi aussi je veux être Président ! Comment on fait ? Faut-t-il faire la « Nouvelle star » des Président sur M6 ? Si Ducon-Lajoie y peut, je le peux aussi. Pourquoi je le veux, qui suis-je, où suis-je, dans quelle état j’erre ? Je sais, ça fait un max de question et peu de réponse. Déjà la gratte. Ça palpe combien un Président ? Je suis persuadé que ça va tirer au minimum dans les 10 à 15 mille net par mois. Et ça ne dépense rien en plus, ça passe sa vie dans des apéritifs mondains à picoler du mousseux et à bouffer des Ferrero Rocher en veux-tu en voilà. La belle vie en somme !

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Une tablée de mots délicieux

Parmi mes nombreuses pratiques bizaro-grotesques, comme lécher les pneus des Twingo ou tutoyer la part des anges, je collectionne les expressions françaises, de préférence surannées, d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. J’enfoncerais des portes ouvertes si je ne vous disais pas que je suis fier comme un Bar-Tabac de ce spicilège de près de trois mille expressions, au bas mot, parées de cet esprit gaulois qui nous est propre. Tout cela est idiot puisque c’est de l’idiotisme, qui selon la rousse aux gros roberts, est une forme linguistique propre à une langue donnée, qui ne possède pas de correspondant syntaxique dans une autre langue. On dira en français, il pleut des cordes ou des hallebardes alors qu’un grand breton dira qu’il pleut des chats et des chiens et je ne sais pas pour vous, mais moi, je préfère prendre un chat sur la tête plutôt qu’une hallebarde. Je ne fais pas cela pour grossir le trait, être la mouche du coche, faire monter la mayonnaise, péter plus haut que mon cul, jouer au chat et à la souris verte, cueillir la noisette, chercher la pierre philosophale, pédaler dans la choucroute, mettre des bâtons dans les trous, cracher dans la soupe, pisser dans un violon, trouver la quadrature du cercle, faire avancer le Schmilblick ou yoyoter de la cafetière. Non, je fais cela parce que j’aime ce qui est de guingois, tiré par les cheveux, alambiqué voire capillotracté.

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Mémoire de nos verres

Il est important de se souvenir, des belles choses, des vieilles choses, des belles personnes et des grands vins que l’on boit. Le souvenir et à la mémoire sont indispensable à notre équilibre. Tout ce qui n’est pas oublié n’est pas nécessairement l’objet d’un souvenir. J’ai gardé en mémoire la liste des appellations de la côte de nuits sans que celle-ci ne constitue un souvenir, car cette liste n’est pas une réalité temporelle, susceptible d’être passée, présente où future. J’ai le souvenir de la première fois où je me suis promené, avec quelques amis, près de la croix de la Romanée Conti. Pour se souvenir, il faut qu’il y ait eu une expérience passée, par exemple goûter un excellent Meursault avec son meilleur ami. Il faut garder la mémoire de ce que nous buvons, goutons, écoutons ou de ce que nous pensons. Nos souvenirs accumulés se conservent. Ils ne sont pas stockés quelque part, inertes, mais déterminent nos actes. Un souvenir est inconscient, mais il est toujours là, qui pousse pour entrer dans le champ de la conscience et agir. L’ensemble de nos souvenirs, c’est notre histoire, notre mémoire fait que nous avons une histoire. Les souvenirs que nous perdons sont ceux dont nous n’avons pas besoin pour agir. Ils n’en sont pas pour autant détruits, le passé est intégralement conservé, mais ne resurgit que pour et dans l’action. Lorsque les exigences de celle-ci se relâchent, la conscience peut se replonger dans le passé.

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Des chiffres et des litres

Bien avant JC Van Damne, Toto, Raymond Domenech, Luc Besson, Cyril Hanouna et le calcul rénal, l’homme a inventé le zéro, puis les autres chiffres. Il a commencé par se demander ce qu’il pouvait bien en faire, puis il a décidé de trouver un truc sympa pour que son imagination féconde ne reste pas mer morte et pour ne pas avoir appris à compter jusqu’à 19.452,47 pour des prunes. Un jour, ou peut-être une nuit, et même si les « i Phone » dotés d’une lampe intégrée n’avait pas encore été inventés, le comptable de la tribu a lancé un pavé de thon dans la marmite du pêcheur en ayant l’idée de remplacer les osselets de mammouth par des calculatrices Casio.

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