La chute du faucon même pas noir

« L’homme souffre si profondément qu’il a dû inventer le rire« , affirme le philosophe Nietzsche. J’avoue qu’hier, vers environ 9h01, je soufrais si profondément que j’ai oublié de rire à la blague de Friedrich Wilhelm le prussien. Arrivé avec une minute de retard à mon premier rendez-vous de la journée, impardonnable, je me précipite vers l’entrée, je mets un pied sur le carrelage givré comme un SDF laissé dehors un soir de février, et décollage immédiat, double lutz avec boucle piquée et atterrissage sur la main. Résultat du jury : 9/10 en note artistique et une fracture du cubitus. Hilarant ! « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer« , lance Figaro à son maître dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais. Il voulait certainement dire par là, et pourquoi n’irait-il pas par-là, que prendre les événements de manière détachée, en plaisantant, permet, avec le recul qu’implique l’humour, de mieux les supporter. Continuer la lecture de « La chute du faucon même pas noir »