Jean-jean a de la bouteille au cul

Adam et Eve … Laurel et Hardi, Roux et Combaluzier, Procter&Gamble, Stone et Charden, Bonnie and Clyde, Castor et Pollux, Omar et Fred, Elie Semoun et Dieudonné, Asterix et Obélix, même les clowns sont tristes à notre époque. Sans sombrer dans la sodomie de diptères et comme disait l’autre, l’autre s’appelant tout de même Paul Verlaine, «  Heureux qui, profitant des plaisirs de la terre, baisant un petit cul, buvant dans un grand verre, remplit l’un, vide l’autre et passe avec gaieté du cul de la bouteille au cul de la beauté. » Oui, j’ai l’âme poétique quand la bouteille de vin nous en dit beaucoup sur nous-même. Dans mon livre de chevet : le manuel des bonnes manières de Nadine le girondine, celle qui pète quand elle se dandine, celle qui a ouvert plus de braguettes que de dictionnaires nous parle de fonds, de fondements, ou plus prosaïquement du cul de bouteille. Comme quoi regarder un cul est toujours instructif ! Une bouteille bien culottée peut ajouter, non seulement de la poésie et du charme au vin, mais aussi lui conférer un petit supplément d’âme.

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Achtung Babyfoot

« Va t’échauffer, tu entres dans cinq minutes. » Il avait attendu ces mots longtemps. Faire une entrée fracassante, marquer le but décisif, devenir le héros du club, celui que les gamins rêvent d’imiter… ou, au moins, retrouver un peu de plaisir. A force d’user les bancs, à force de s’entraîner pour du beurre, il avait complètement oublié le but du jeu, se faire plaisir. Un jour, le football avait été un jeu. Il ne pouvait pas se plaindre, il était payé pour jouer, et bien payé, pour quelques minutes de jeu par année. La saison précédente, il avait été chômeur quelques mois, il avait dû s’inscrire, pointer, suivre les formations et les entretiens avec son conseiller, fournir des preuves de recherche d’emploi. Il avait eu un peu honte de s’asseoir là, au fond de la salle, au milieu de ces gens licenciés d’un travail bien plus pénible. Un jour, il avait été un prodige, à 16 ans, on lui prédisait une grande carrière, le nouveau « machin », le futur « truc ». Et puis, la blessure bête, le genou en carafe, la rééducation, loin de sa famille, de ses amis, il avait commencé à trouver sa vie moins rose. Quelques piges, re-blessure, un prêt dans un club qui se battait contre la relégation, la bans et … il avait de nouveau sa chance ! Il allait la saisir …

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