Philo, espagnolade, hommage et réflexion vineuse

En cette période de post confinement, à tout bien peser, et le mot est bien choisi, j’ai bien essayé de m’astreindre à de grandes réflexions intellectuelles sur la vie, la mort, la religion, l’amour, la famille, ma place dans la société, l’épanouissement dans le travail, la nature, le réchauffement climatiques ou les nouvelles miches de Nabila, bref, de petits morceaux de métaphysique quotidiens, mais la seule chose qui m’intéresse vraiment, c’est de savourer un agneau noir du Velay cuit dans sa croûte de foin avec une réduction d’œufs brouillés aux truffes et de l’ail en chemise ou une énorme côte de bœuf black Angus maturée avec une béarnaise maison et des frites croustillantes à souhait et salées comme la mer morte. Comme me le répète tous les jours Ranulphe, mon prof de Zumba Groenlandaise, « On ne philosophe bien que le ventre bien plein ». C’est pas faux, mais, comme dans la peinture, le cinéma ou la musique, les artistes ou pseudos artistes d’aujourd’hui cachent trop souvent leur manque d’inspiration, leur misère sous un fumeux étendard : le concept, l’art conceptuel, la philosophie. Et ça marche ! Plus le commentaire est fumeux, nébuleux, plus les marchands font monter la cote et plus les collectionneurs collectionnent et plus le marché marche et plus les prix s’envole comme leur fumeuse théorie.

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La stratégie du cancre-là

Nous sommes heureux, en cette période de canicule et d’examen, Régis et JeanDa, nos deux pervers instructeurs, nos deux sérials éducateurs, nos deux gonades préférées, les Laurel et Hardi de la chimie, ont pris sur leur temps de correction, leur temps de châtiment notatoire, pour nous concocter une chtite soirée de chimie du vin. Ces deux grands spécialistes de la glande sont enseignants au collège Kev Adams de Schiltigheim, une ZEP (Zone d’Extermination des Profs) tout ce qu’il y a de plus ordinaire. La quasi-totalité de leurs élèves sont en échec, non pas parce qu’ils s’en foutent ou qu’ils ne travaillent pas, non, pas du tout, c’est simplement parce qu’ils sont tous cons, profondément con. Ils sont généralement soutenus par leurs parents, non pas parce qu’ils sont gentils ou empathiques, non, simplement parce que les parents sont comme leurs enfants : excessivement cons, parfois bien plus que leur débiles progénitures. C’est plus la France profonde, ce sont les connards des grandes profondeurs !  S’agissant du programme, c’est simple, Régis a le sien, les élèves ont le leur. Il a compris que rien ne sert d’imposer un programme.

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