Tee partie, club sandwich, albatros et chip au dix-neuvième trou

Parfois, dans ton boulot comme dans tes loisirs, tu passes quand même pas mal d’heures devant un ordinateur ou dans un canapé aussi moelleux que le bon Sauternes que tu sirotes en matant des Marseillais aussi débiles qu’incultes en te disant que même le pire de la télé-réalité peut être terriblement addictif. C’est en te levant, que tu entends ton corps te dire :  » hé ducon » oui mon corps est parfois familier avec moi, « je ne voudrais pas te commander ou quoi mais si tu continues comme ça, tu seras comme Nat Turner, l’esclave noir et rebelle à qui Dieu parlait, tu vas filer un mauvais coton ». Face à cette métaphore lingère où mon corps se compare à Dieu, je ne me suis pas dit, « tient voilà du boudin et si je me remettais à faire la cuisine ? » Sauf si tu as été élevé par des mormons aux critères religieux très stricts, la bonne cuisine comporte forcément du vin blanc, des lardons et plusieurs tonnes de matière grasse et pas de l’allégée, de la vraie, de la graisse d’oie. Même si je suis toujours ce garçon un peu fou au charme ravageur, force est de constater que le délicat arrondi que mon ventre prend, semble être de celui qui annoncent un heureux événement et ce n’est pas un chiard, ou alors mon toubib m’aurait menti. Bref, en un mot comme en 3675, je me suis dit qu’il fallait que je me remette au sport.

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L’idéal pique-nique d’un chimiste idéaliste

Chez le serpent, on a nos habitudes, quand le thermomètre consent enfin à monter dans les tours, on organise « the pique-nique » à la belle étoile. Attention, il ne s’agit pas ici d’un vulgaire casse-croûte vite fait, mal fait, d’un gouter de chérubins libidineux, d’une collation de bobo ou d’un mâchon avec boites manufacturées, genre chips goût barbecue scandinave, d’une ration de combat tchétchène ou d’une salade de nouilles sous préservatif. Non, chez le serpent, c’est du lourd, du fait main, du pénible pour l’estomac, il faut que ça envoie des calories, que ça fouette les papilles et le nez, que ça cause au gosier question jus de raisin. Attention, il ne faut pas venir avec de la futaille de chardonnay, c’est pas un menu sur l’herbe à galipette qu’on prépare, c’est un déjeuner de rois, de princes, la tournée des grands-ducs de Bourgogne, un festin campagnard, des ripailles bocagères, pas une partouze à vinasse. Pour ce qui concerne les us et coutumes, le Jeanda s’accroche à son train de côte de bœuf comme la vérole au bas clergé, il lui faut sa viande amoureusement cuite dans le vin blanc avec un train d’oignons nouveaux et une rafale de légumes. On lui oppose la jurisprudence soiffarde, jamais le même plat deux années de suite.…

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