Tee partie, club sandwich, albatros et chip au dix-neuvième trou

Parfois, dans ton boulot comme dans tes loisirs, tu passes quand même pas mal d’heures devant un ordinateur ou dans un canapé aussi moelleux que le bon Sauternes que tu sirotes en matant des Marseillais aussi débiles qu’incultes en te disant que même le pire de la télé-réalité peut être terriblement addictif. C’est en te levant, que tu entends ton corps te dire :  » hé ducon » oui mon corps est parfois familier avec moi, « je ne voudrais pas te commander ou quoi mais si tu continues comme ça, tu seras comme Nat Turner, l’esclave noir et rebelle à qui Dieu parlait, tu vas filer un mauvais coton ». Face à cette métaphore lingère où mon corps se compare à Dieu, je ne me suis pas dit, « tient voilà du boudin et si je me remettais à faire la cuisine ? » Sauf si tu as été élevé par des mormons aux critères religieux très stricts, la bonne cuisine comporte forcément du vin blanc, des lardons et plusieurs tonnes de matière grasse et pas de l’allégée, de la vraie, de la graisse d’oie. Même si je suis toujours ce garçon un peu fou au charme ravageur, force est de constater que le délicat arrondi que mon ventre prend, semble être de celui qui annoncent un heureux événement et ce n’est pas un chiard, ou alors mon toubib m’aurait menti. Bref, en un mot comme en 3675, je me suis dit qu’il fallait que je me remette au sport.

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Mémoire de nos verres

Il est important de se souvenir, des belles choses, des vieilles choses, des belles personnes et des grands vins que l’on boit. Le souvenir et à la mémoire sont indispensable à notre équilibre. Tout ce qui n’est pas oublié n’est pas nécessairement l’objet d’un souvenir. J’ai gardé en mémoire la liste des appellations de la côte de nuits sans que celle-ci ne constitue un souvenir, car cette liste n’est pas une réalité temporelle, susceptible d’être passée, présente où future. J’ai le souvenir de la première fois où je me suis promené, avec quelques amis, près de la croix de la Romanée Conti. Pour se souvenir, il faut qu’il y ait eu une expérience passée, par exemple goûter un excellent Meursault avec son meilleur ami. Il faut garder la mémoire de ce que nous buvons, goutons, écoutons ou de ce que nous pensons. Nos souvenirs accumulés se conservent. Ils ne sont pas stockés quelque part, inertes, mais déterminent nos actes. Un souvenir est inconscient, mais il est toujours là, qui pousse pour entrer dans le champ de la conscience et agir. L’ensemble de nos souvenirs, c’est notre histoire, notre mémoire fait que nous avons une histoire. Les souvenirs que nous perdons sont ceux dont nous n’avons pas besoin pour agir. Ils n’en sont pas pour autant détruits, le passé est intégralement conservé, mais ne resurgit que pour et dans l’action. Lorsque les exigences de celle-ci se relâchent, la conscience peut se replonger dans le passé.

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