Kapital Humain, la dure lutte des clashs

On peut rire de tout, de l’humour, rire de soi et même de son travail ! D’ailleurs, les entreprises n’ont jamais trop aimé les travailleurs, elles les rangent au poste « charges » et pas au poste « actifs », là où sont rangées les machines. Les machines ne se syndicalisent pas, ne brulent pas de pneus devant les usines, ne séquestrent pas les patrons, ne les tue pas, en tout cas pas encore ! Les nouveaux travailleurs sont désengagés, se moquent de leur entreprise sur Twitter sous le pseudo de Fantômasdu93, ou pire collent des virus dans les fichiers Excel en se prenant pour Jean Moulin. Si tu modifies leurs conditions de travail, ils font grimper le taux d’absentéisme de 25%, au motif que la pose clope a été réduite de moitié. Du coup, on en vient presque à regretter l’époque où on pouvait les ranger les uns contre les autres comme des sardines dans un grand bateau et les envoyer ramasser des bananes à Hollywood.

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Mémoire de nos verres

Il est important de se souvenir, des belles choses, des vieilles choses, des belles personnes et des grands vins que l’on boit. Le souvenir et à la mémoire sont indispensable à notre équilibre. Tout ce qui n’est pas oublié n’est pas nécessairement l’objet d’un souvenir. J’ai gardé en mémoire la liste des appellations de la côte de nuits sans que celle-ci ne constitue un souvenir, car cette liste n’est pas une réalité temporelle, susceptible d’être passée, présente où future. J’ai le souvenir de la première fois où je me suis promené, avec quelques amis, près de la croix de la Romanée Conti. Pour se souvenir, il faut qu’il y ait eu une expérience passée, par exemple goûter un excellent Meursault avec son meilleur ami. Il faut garder la mémoire de ce que nous buvons, goutons, écoutons ou de ce que nous pensons. Nos souvenirs accumulés se conservent. Ils ne sont pas stockés quelque part, inertes, mais déterminent nos actes. Un souvenir est inconscient, mais il est toujours là, qui pousse pour entrer dans le champ de la conscience et agir. L’ensemble de nos souvenirs, c’est notre histoire, notre mémoire fait que nous avons une histoire. Les souvenirs que nous perdons sont ceux dont nous n’avons pas besoin pour agir. Ils n’en sont pas pour autant détruits, le passé est intégralement conservé, mais ne resurgit que pour et dans l’action. Lorsque les exigences de celle-ci se relâchent, la conscience peut se replonger dans le passé.

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