Heurs et malheurs d’un blogueur

Vous avez remarqué l’allitération du titre ? Non évidemment, mais pourquoi je me fais chier ? Y n’y a hélas plus d’élite et c’est là qu’est l’os. Déjà que je n’ai pas beaucoup d’inspiration pour écrire des choses intéressantes et de bon niveau vineux en ce moment, si en plus la technique s’en mêle, on ne va pas aller bien loin. Bref, je vais me servir de mon courroux coucou et de mes récents déboires à propos de la cuisine interne de ce blog pour me pousser à l’ire, à la colère et même à la fureur si j’étais nasillard. Je sais, il ne s’agit que de l’arrière-boutique d’un petit blog sur de petits grands vins, mais c’est cette arrière-boutique à la dimension occulte qui valorise mon travail et toutes ces heures passées pour que l’ensemble soit agréable à l’œil, pratique à la souris et surtout en ligne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et tout ça sans me faire mal au fion niveau facture.

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Chiton, faux-culs, chlamydia et 50 nuances de grec

Comme promis, j’ai revêtu mon plus beau chiton pour répondre à la question existentielle de Dom : « Το όμορφο μπουκάλι έχει ένα ωραίο κώλο » qu’on pourrait traduire par : une belle bouteille a-t-elle un joli cul ? Comme disait mon ami et célèbre philosophe Ali Pitivinblanc (445 av-JC- 52 ap-JCVD), « Bordel à nouille, c’est une putain de bonne question »! Je vous imagine, transpirant, moite, suintant le mauvais rosé et la chipolata avariée, vous morfondant au chocolat, tremblant et attendant fébrilement la réponse. Premièrement, je ne suis pas venu ici, déguisé en chou pour me faire brouter le cul par des lapins et faire marrer les copains. C’est à ma dose de grossièreté qu’on mesure le degré de morgue que je porte aux incultes et aux faux-culs de toutes espèces. Dans la culture paysanne, le fait de se faire brouter le cul par des lapins est de la plus grande bassesse, et l’on peut affirmer que c’est toujours le cas de nos jours même si le garenne ne court plus les rues, sauf sur les hauteurs de chez moi, alors que les faux derches pullulent comme des lapins. Si l’expression est tombée en désuétude du fait de la disparition progressive desdits brouteurs dans l’environnement urbain moderne, être blâmé de la sorte et c’en est fini de ton honorabilité. Tu es devenu un patte velu, un faux jeton, un tartufe, un faux-culs et que même mes trémoussements n’y feront rien, sinon que de justifier le bal des faux-culs pourtant lui aussi désuet, mais ceci est une autre histoire.

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Fermez la parenthèse et ouvrez les guillerets

En pleine soirée, Jean le Haut-Rhinois me demande :  « mais au fait, tu fais quoi comme job ? ».
Je réponds prestement et fièrement : « fermeur de parenthèse » !
« Et tu en es arrivé là comment ? Ça gagne bien ? »
« En y allant directement, mais pour la caillasse, ça dépend de la spécialité que tu choisis. Pour ma part, j’ai opté pour le classique, douze ans d’orthographe générale et de grammaire, suivis de cinq années de ponctuation et pose de virgule chez Nike. Je pensais me spécialiser dans le tiret cadratin mais j’ai opté pour le point de suspension, qui est beaucoup moins plat et laisse planer un doute« .
Face au regard circonflexe de mon interlocuteur, je poursuis, « j’interviens toujours en collaboration avec un ouvreur de parenthèse, c’est un travail collaboratif, même si tu ne sais jamais sur quel ouvreur tu vas tomber, je fais de belles rencontres. J’évite de travailler sur du Proust, trop de travail, je lui préfère Frederic Dard, c’est bien plus fun.  Pour gagner du temps, j’utilise une planche de surf pour glisser sur les phrases, des patins à roulettes pour tournicoter autour des accents, un trampoline pour rebondir sur les apostrophes ou des skis pour slalomer entre les mots ».

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Croix de bois, croix de fer, si tu te trompes, tu vas en enfer …

Comment cela a-t-il commencé déjà ? Où ai-je rencontré cette énergumène ?  Ah oui, une soirée gros Australo qui tâche ou qui pète, je ne sais plus bien. Le resto de l’ami Serge, « Au petit café des deux pintades qui se bécotent la croupe en sirotant du jaja » ou un truc du genre. Il était au fond de la salle, tassé, peccamineux, dans un coin, accoudé au bar, en ne cessant de me fixer tout en se grattant les miches. Je me souviens même que quand il s’est avancé vers moi, probablement pour me saluer, il a sorti ses mains des poches, j’ai cru voir une lame, il s’est approché de moi et j’ai bien cru que j’allais me faire planter par un Tchétchène ou un Boukistanais mécontent de ma prose. Comme je n’avais absolument pas prévu de canner ce jour-là, j’ai esquissé un pas de bossa nova, doublé d’un roulé boulé digne du commissaire San Antonio, clé de 12, tournevis moldave et immobilisation du tchétchène vindicatif. C’est à ce moment que l’australopat est intervenu pour me présenter le sieur Jean-Daniel. « Enchanté » que je lui aie dit. Il a poussé un cri étouffé perdu dans les jappements d’Ernesto, mon Rottweiler qui lui bouffait le cul, en tout bien, tout honneur.

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Moi Président …

Ce matin, j’ai regardé France 2, ce qui est à la fois un exploit et une horreur, et j’ai vu, mais surtout entendu Xavier Dupont de Ligonnès dire qu’il était candidat à la présidence. Stupéfiant non ? On me dit dans l’oreillette que ce n’était pas le tueur de Nantes, mais Nicolas Dupont-Aignan, le tueur d’Yerres et peut être de demain. Pour moi, c’est un peu la même chose, le type est député souverainiste, président de Debout la France on va se coucher, Il a été successivement membre du RPR, du RPF, de l’UMP, avant de fonder DLF, anciennement DLR, c’est dire s’il a des valeurs et que la fidélité lui va bien. Moi aussi je veux être Président ! Comment on fait ? Faut-t-il faire la « Nouvelle star » des Président sur M6 ? Si Ducon-Lajoie y peut, je le peux aussi. Pourquoi je le veux, qui suis-je, où suis-je, dans quelle état j’erre ? Je sais, ça fait un max de question et peu de réponse. Déjà la gratte. Ça palpe combien un Président ? Je suis persuadé que ça va tirer au minimum dans les 10 à 15 mille net par mois. Et ça ne dépense rien en plus, ça passe sa vie dans des apéritifs mondains à picoler du mousseux et à bouffer des Ferrero Rocher en veux-tu en voilà. La belle vie en somme !

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Souvenir d’ancien combattant

Aujourd’hui, rien que pour entrer dans un lieu public, il faut lire 3 pages de recommandations, signer une décharge, vous laver à la Bétadine, vous habiller avec des sacs poubelles Handy Bag et faire 5 tests PCR. Il est bien loin le temps où tout le monde s’en battaient les couilles de l’hygiène collective. C’était il y a moins de 2 ans, j’entre dans le resto indien où il règne une atmosphère de zouk marocain. On est très loin du velours, de la flanelle et des discutions feutrées. Il est 19h45, je m’installe au Punjab Princesse. À peine mon cul à t-il touché la chaise inconfortable que le serveur aussi roux que pakistanais, je ne savais même pas que cela pouvait exister, pose une bière indienne devant moi. Je n’avais rien commandé, mais j’avais soif, comme j’avais déjà la chiasse, autant finir le taf, me suis-je dis, d’autant que je ne suis pas entré dans ce trou du cul du monde dans un objectif de calbute immaculé !

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Mémoire de nos verres

Il est important de se souvenir, des belles choses, des vieilles choses, des belles personnes et des grands vins que l’on boit. Le souvenir et à la mémoire sont indispensable à notre équilibre. Tout ce qui n’est pas oublié n’est pas nécessairement l’objet d’un souvenir. J’ai gardé en mémoire la liste des appellations de la côte de nuits sans que celle-ci ne constitue un souvenir, car cette liste n’est pas une réalité temporelle, susceptible d’être passée, présente où future. J’ai le souvenir de la première fois où je me suis promené, avec quelques amis, près de la croix de la Romanée Conti. Pour se souvenir, il faut qu’il y ait eu une expérience passée, par exemple goûter un excellent Meursault avec son meilleur ami. Il faut garder la mémoire de ce que nous buvons, goutons, écoutons ou de ce que nous pensons. Nos souvenirs accumulés se conservent. Ils ne sont pas stockés quelque part, inertes, mais déterminent nos actes. Un souvenir est inconscient, mais il est toujours là, qui pousse pour entrer dans le champ de la conscience et agir. L’ensemble de nos souvenirs, c’est notre histoire, notre mémoire fait que nous avons une histoire. Les souvenirs que nous perdons sont ceux dont nous n’avons pas besoin pour agir. Ils n’en sont pas pour autant détruits, le passé est intégralement conservé, mais ne resurgit que pour et dans l’action. Lorsque les exigences de celle-ci se relâchent, la conscience peut se replonger dans le passé.

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Les vacances de la vacance au naturel

Mes vacances sont natures, pas naturistes, je ne montre pas mon corps de Dieu grecs, pas Apollon, plutôt Dionysos puisque qu’un ami toubib m’a conseillé, pour ma santé, d’éviter de manger, alors que j’ai toujours l’estomac dans l’étalon. Je suis donc parti dans un endroit où on ne traite pas contre les moustiques, pour préserver la nature, selon les écologistes et pour nous pourrir la vie, selon moi et le proprio du camping. Résultat, je suis couvert de piqures de moustique tigre, de culicidés ou autres maringouins. Je suis plus piqué qu’un fakir sur un passage clouté. Trop de monde sur cette plage… Et quel cagnard … Mais qu’est-ce que je suis venu faire dans cet enfer du tourisme de masse ? Rien, comme le suggère la racine latine du mot vacance, vacuum, vide ? Il n’y a surement pas de quoi se noyer dans un océan de perplexité, mais, même si c’est l’été et que le soleil darde ses rayons mordorés, il faut quand même faire ses devoirs conjugaux de vacances. Continuer la lecture de « Les vacances de la vacance au naturel »