Krazuki revient, c’est la dure lutte …

 L’heure est grave. Le gouvernement merde complètement. Le pays est paralysé, plus de train, plus de police et de profs pour mater la jeunesse subversive, plus de fonctionnaire, le pays est au bord du gouffre. J’ai même envisagé de faire la grève du compte rendu. Par la seringue de Christopher Froome, les gens en sont réduits à utiliser leur vélo en plein hiver, la vierge est même apparue à un pauvre bougre qui avait crevé, elle lui tendait une boite de rustine. La CGT veut une grève dure qui dure, la CFDT veut une grève dure qui ne dure pas et Macron a une demie molle rien qu’en pensant aux Français qui rament pour aller bosser pour payer les jouets de noël de leur ingrats morveux. La grève est un truc de mec qui en ont une bien dure. Les quelques images des face à face syndicat gouvernement  me font penser aux Western de Sergio Léone mais avec des mecs en costards qui se défient du regard. Tout ce binz pour une vague histoire de retraite. Mais on s’en tape de la retraite, Michel Drucker, il prend sa retraite pour promener sa chienne ? Zaza, pas sa femme. Hughes Aufray, Franck Alamo, Elizabeth II, ils ont pris leurs retraites ? Ben non, Ils bossent, pourtant, ils ont pas mal cotisé les pauvres bougres, ils n’ont pas droit au repos ? Quand je pense à ses mémés retraités franchouillardes qui font bouffer du bio à leur petits enfants pour sauver la planète et qui emmènent papy gratter du Lama au Pérou en cramant 2 tonnes de carbone. Ça m’énerve.

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Achtung Babyfoot

« Va t’échauffer, tu entres dans cinq minutes. » Il avait attendu ces mots longtemps. Faire une entrée fracassante, marquer le but décisif, devenir le héros du club, celui que les gamins rêvent d’imiter… ou, au moins, retrouver un peu de plaisir. A force d’user les bancs, à force de s’entraîner pour du beurre, il avait complètement oublié le but du jeu, se faire plaisir. Un jour, le football avait été un jeu. Il ne pouvait pas se plaindre, il était payé pour jouer, et bien payé, pour quelques minutes de jeu par année. La saison précédente, il avait été chômeur quelques mois, il avait dû s’inscrire, pointer, suivre les formations et les entretiens avec son conseiller, fournir des preuves de recherche d’emploi. Il avait eu un peu honte de s’asseoir là, au fond de la salle, au milieu de ces gens licenciés d’un travail bien plus pénible. Un jour, il avait été un prodige, à 16 ans, on lui prédisait une grande carrière, le nouveau « machin », le futur « truc ». Et puis, la blessure bête, le genou en carafe, la rééducation, loin de sa famille, de ses amis, il avait commencé à trouver sa vie moins rose. Quelques piges, re-blessure, un prêt dans un club qui se battait contre la relégation, la bans et … il avait de nouveau sa chance ! Il allait la saisir …

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Où sont les neiges d’antan ?

C’était mieux quand c’était mieux avant, me disait, avec philosophie, « Djénifeur », ma shampouineuse, tout en me malaxant frénétiquement le crâne. Passé le fait qu’elle a juste 16 ans et qu’elle confonde Proust et Gérard de Villiers, elle coupe les cheveux en quatre et pense que le travail, c’était mieux avant, que Cabrel, c’est mieux que Nirvana et que les hommes politiques d’avant, ils savaient parler aux gens. Elle a terminé son analyse sociologique par un inévitable : « y a plus de saisons« . Sur ce point, elle a fondamentalement raison, ils ont prévu de la neige ce soir ! Je ne sais pas qui il a derrière les « ils », mais ils ont eu foutrement raison.

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