Au bal des pépés, c’est Goethe qui compte les bouses à la fin

Il y a plein de choses qui m’énerve dans la vie, les chauves qui portent des lunettes de soleil sur la tête, les gens qui dépassent dans une file d’attente, les gens qui crachent par terre, être mis en attente, l’impolitesse en général et tous ces gens qui te prennent pour un con. Dans le vin, ce qui m’énerve, c’est le manque d’ouverture d’esprit, ceux qui pensent que, parce que c’est nature, c’est forcément bon, ou à contrario, ceux qui pensent que si c’est nature, c’est fait par un écolo-bobo suceur de graines germés qui a commis une bouse. Le schisme est consommé, dénaturé, la discorde est totale, plus que la véritable recette des Carbonara avec ou sans crème, les nouveaux pête-couilles du vins sont arrivés et se livrent un combat sans merci où le vin ne sortira pas gagnant. Les deux camps m’énervent, c’est un peu comme si on te demandais si tu préférais tes hémorroïdes, interne ou externes ? Mais pourquoi le vin fait-il de nous des horribles réacs ? Pas plus tard qu’hier, dans une dégustation, un type que je ne connais ni d’Eve, ni des dents, me demande :

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Hasta la victoria siempre des vins natures

« Quand la première pensée qui vient à l’esprit en goûtant un vin est « ah, ça c’est un vin nature », est-ce une bonne chose ? Je veux dire par là que cela prend le pas sur l’appellation, le terroir, le millésime, etc… » C’est la question que pose notre JeanDa préféré. C’est un putain de poncif, mais c’est aussi une putain de bonne question qui méritait un peu plus qu’une réponse en commentaire. Que l’on déguste un vin naturel ou pas, chaque vin a ses arômes propres, sa typicité. Lorsque l’on goûte pour la première fois un vin dit « naturel », on est souvent dérouté, car il est différent de ce que l’on a l’habitude de déguster. Ce plongeon dans l’inconnu nous fait découvrir des goûts, des arômes différents qui vont à l’encontre de nos habitudes de consommation. Débarrassé de chimie, libéré des levures industrielles et des autres poudres de perlimpinpin, délivré de la sainte barrique et de la technologie toute puissance, le vin perdrait son âme, son goût de terroir et ses références aux millésimes ? Surement pas. Une jolie fille sans maquillage reste une jolie fille, si et seulement si, elle était jolie avant de se maquiller. C’est pareil pour le vin.

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