Les grands esprits se rencontrent, hélas les petits aussi

Jeudi dernier, à la cantine, j’étais en train de terminer mon île flottante, absorbé dans mes pensées comme un aigle royal qui se laisse emporter par le vent de la steppe, quand une collègue a coupé net mon vol majestueux, m’a regardé avec étonnement, puis m’a demandé si tout allait bien avec l’air de penser que j’étais en train de burnouter. J’ai eu l’irrépressible envie de lui rétorquer quelques amabilités du genre qu’elle était plus belle de fesses que de face, qu’elle tenait surement beaucoup mieux sur le dos qu’une chèvre sur ses cornes, qu’elle était tellement conne que si elle voyait une plus conne qu’elle dans un bocal, elle casserait le bocal pour prendre sa place ! j’aurai certainement fini par avouer à cette ex-majorette que la seule différence entre elle et un cheval, tient en un seul chromosome, un seul, celui qui l’empêche de chier en défilant. Comme j’ai été bien élevé par quelques moines cisterciens et que passer pour un goujat n’est pas dans mes habitudes, j’ai eu un éclair de génie. Je l’ai regardée et je lui ai dit : « Elämä on yksisilmäinen huora ja jälkiruokani on hänen silmänsä ».

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Le retraite de Roussi

Oui, nos retraites sentent le roussi, voire le cramé. Je ne voudrais pas être trop complaisant avec sieur Macron, mais de mémoire de commentateur de la politique Française, il n’y a rien à critiquer, on a rarement vu un gouvernement aussi courageux, promulguer une loi, fière et nécessaire, dans un tel consensus, gérant par le dialogue, les très rares attroupements sont constitués de quelques jeunes irresponsables, gauchistes et drogués, ou encore quelques communistes mangeurs d’enfants et de chamallow à la Morteau. A cause de ces irresponsables cégétistes, nous risquons tous de nous retrouver à finir nos jours dans un asile de Tourcoing plutôt que de nous faire griller la couenne sur une plage de Nice. Avec les manifestants, le gouvernements fait de la biodynamie participative. On fait la sourde oreille, on laisse les manifs grossir, on met un peu d’huile sur la braise, un petit coup de lacrymo, deux ou trois batonnages de CRS, ça fermente et quand ça sent le soufre, la fermentation commence et tu fais de l’écologie.

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Moi Président …

Ce matin, j’ai regardé France 2, ce qui est à la fois un exploit et une horreur, et j’ai vu, mais surtout entendu Xavier Dupont de Ligonnès dire qu’il était candidat à la présidence. Stupéfiant non ? On me dit dans l’oreillette que ce n’était pas le tueur de Nantes, mais Nicolas Dupont-Aignan, le tueur d’Yerres et peut être de demain. Pour moi, c’est un peu la même chose, le type est député souverainiste, président de Debout la France on va se coucher, Il a été successivement membre du RPR, du RPF, de l’UMP, avant de fonder DLF, anciennement DLR, c’est dire s’il a des valeurs et que la fidélité lui va bien. Moi aussi je veux être Président ! Comment on fait ? Faut-t-il faire la « Nouvelle star » des Président sur M6 ? Si Ducon-Lajoie y peut, je le peux aussi. Pourquoi je le veux, qui suis-je, où suis-je, dans quelle état j’erre ? Je sais, ça fait un max de question et peu de réponse. Déjà la gratte. Ça palpe combien un Président ? Je suis persuadé que ça va tirer au minimum dans les 10 à 15 mille net par mois. Et ça ne dépense rien en plus, ça passe sa vie dans des apéritifs mondains à picoler du mousseux et à bouffer des Ferrero Rocher en veux-tu en voilà. La belle vie en somme !

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Et si Corona voulait nous mettre en bière

Si vous êtes partis dans le trou du cul du monde, vous sentez le cul, mais ce n’est pas grave puisque l’humanité vit ses dernières heures et que vous l’ignorez. Enfin, plus maintenant ! C’est la peste bubonique, le déluge biblique, les tremblements de terre, les collisions des comètes, l’invasion des sauterelles, le retour de la revanche du Kraken, les lettres noires, les ténèbres, l’apocalypse, bref, la fièvre jaune, le corona virus, ce mix entre une bière chiraco-mexicaine et une pneumonie, qui va tous nous exterminer. Petit conseil en passant, ce n’est pas le moment de proposer un petit resto chinois à moumoune, tu risques de te prendre un nem dans le fion. Premièrement, je ne vous rassure pas, le Corona Virus n’est pas une des 40 nuances de grippe, la grippe, une invention française, oui monsieur, juste assez mauvaise pour poser 10 jours de maladie, pas plus, pas moins, mais pas un putain de virus, façon copie Chinoise, capable de nous tuer tous. Première mesure, arrêtez de parler pour ne rien dire, ça vous évitera de postillonner et d’infecter vos proches, arrêtez d’embrasser tout ce qui bouge. C’est quoi cette manie de faire des bises ? On dira ce qu’on voudra, mais les nazis avaient des façons de se saluer bien plus hygiénique … Tous le monde se lave les mains, même notre sinistre de la santé s’en lave les mains, elle est partie briguer la mairie de Paris au lieu de nous sauver. Salope ! Celle qui a les tresses qui stressent, c’est la Thunberg, elle nous rabâche que le réchauffement climatique va nous tuer tous, elle vient de se faire doubler au poteau par un vulgaire virus chinois. Putain, j’ai bien fait de continuer à enfumer le quartier en faisant des « burn » avec mon SUV. Prend ça dans ta gueule Greta …

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La fascination du charmeur de serpent

Fascination est l’un de mes mots préférés, comme hypnotique, obsession, énigmatique, concupiscent, anachorète, cénobite, sycophante, jaculatoire, nyctalope, putatif ou camerlingue. J’aime être fascinée. J’aime les mots compliqués et les choses simples. La fascination apporte un mélange de rêve et d’abandon confiant. La fascination peut mener au meilleur comme au pire, elle entretient la passion, mais le risque est de perdre son libre arbitre, sa volonté, comme la paralysie saisit la victime d’un charmeur de serpent. Ça tombe bien, nous sommes justement réunis chez un charmeur de serpent, un toqué de la tocante, le Quasimodo du carré de bœuf. Des steppes de Géorgie, des pentes de l’Etna, des hauteurs du Golan, des croix de Bourgogne ou des coteaux de Champagne, il a arpenté le monde pour entretenir notre fascination du vin. Dans ce Panthéon dionysiaque, la table est tout aussi importante, elle accompagne le plaisir de boire, elle permet d’établir un lien entre ce plaisir et l’objet du plaisir. Et en parlant d’objet du plaisir, puisqu’on n’est pas là pour être ailleurs, on commence par quelques Champagnes pour rendre un hommage à Jacques, qui nous fait remarquer deux, trois pendus attablés qui sont venus sans cravate.

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