Au bal des pépés, c’est Goethe qui compte les bouses à la fin

Il y a plein de choses qui m’énerve dans la vie, les chauves qui portent des lunettes de soleil sur la tête, les gens qui dépassent dans une file d’attente, les gens qui crachent par terre, être mis en attente, l’impolitesse en général et tous ces gens qui te prennent pour un con. Dans le vin, ce qui m’énerve, c’est le manque d’ouverture d’esprit, ceux qui pensent que, parce que c’est nature, c’est forcément bon, ou à contrario, ceux qui pensent que si c’est nature, c’est fait par un écolo-bobo suceur de graines germés qui a commis une bouse. Le schisme est consommé, dénaturé, la discorde est totale, plus que la véritable recette des Carbonara avec ou sans crème, les nouveaux pête-couilles du vins sont arrivés et se livrent un combat sans merci où le vin ne sortira pas gagnant. Les deux camps m’énervent, c’est un peu comme si on te demandais si tu préférais tes hémorroïdes, interne ou externes ? Mais pourquoi le vin fait-il de nous des horribles réacs ? Pas plus tard qu’hier, dans une dégustation, un type que je ne connais ni d’Eve, ni des dents, me demande :

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