Jeudi dernier, à la cantine, j’étais en train de terminer mon île flottante, absorbé dans mes pensées comme un aigle royal qui se laisse emporter par le vent de la steppe, quand une collègue a coupé net mon vol majestueux, m’a regardé avec étonnement, puis m’a demandé si tout allait bien avec l’air de penser que j’étais en train de burnouter. J’ai eu l’irrépressible envie de lui rétorquer quelques amabilités du genre qu’elle était plus belle de fesses que de face, qu’elle tenait surement beaucoup mieux sur le dos qu’une chèvre sur ses cornes, qu’elle était tellement conne que si elle voyait une plus conne qu’elle dans un bocal, elle casserait le bocal pour prendre sa place ! j’aurai certainement fini par avouer à cette ex-majorette que la seule différence entre elle et un cheval, tient en un seul chromosome, un seul, celui qui l’empêche de chier en défilant. Comme j’ai été bien élevé par quelques moines cisterciens et que passer pour un goujat n’est pas dans mes habitudes, j’ai eu un éclair de génie. Je l’ai regardée et je lui ai dit : « Elämä on yksisilmäinen huora ja jälkiruokani on hänen silmänsä ».
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