Chiton, faux-culs, chlamydia et 50 nuances de grec

Comme promis, j’ai revêtu mon plus beau chiton pour répondre à la question existentielle de Dom : « Το όμορφο μπουκάλι έχει ένα ωραίο κώλο » qu’on pourrait traduire par : une belle bouteille a-t-elle un joli cul ? Comme disait mon ami et célèbre philosophe Ali Pitivinblanc (445 av-JC- 52 ap-JCVD), « Bordel à nouille, c’est une putain de bonne question »! Je vous imagine, transpirant, moite, suintant le mauvais rosé et la chipolata avariée, vous morfondant au chocolat, tremblant et attendant fébrilement la réponse. Premièrement, je ne suis pas venu ici, déguisé en chou pour me faire brouter le cul par des lapins et faire marrer les copains. C’est à ma dose de grossièreté qu’on mesure le degré de morgue que je porte aux incultes et aux faux-culs de toutes espèces. Dans la culture paysanne, le fait de se faire brouter le cul par des lapins est de la plus grande bassesse, et l’on peut affirmer que c’est toujours le cas de nos jours même si le garenne ne court plus les rues, sauf sur les hauteurs de chez moi, alors que les faux derches pullulent comme des lapins. Si l’expression est tombée en désuétude du fait de la disparition progressive desdits brouteurs dans l’environnement urbain moderne, être blâmé de la sorte et c’en est fini de ton honorabilité. Tu es devenu un patte velu, un faux jeton, un tartufe, un faux-culs et que même mes trémoussements n’y feront rien, sinon que de justifier le bal des faux-culs pourtant lui aussi désuet, mais ceci est une autre histoire.

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Le fond de l’Eire est vrai

Je suis tombé un peu par hasard sur ce film. Le simple fait que cohabitaient les noms de Colin Farrell et Brendan Gleeson au générique m’a suffi à savoir que le film aurait toute mon attention. Mais si en plus, le film est réalisé par Martin McDonagh, le réalisateur de « Three Billboards » que j’avais adoré et de « bon baiser de Bruges » non moins très bon film avec déjà les deux compères Irlandais, là les choses deviennent encore plus intéressantes. Je suis certain d’éviter la médiocrité d’un blockbuster impersonnel et débile ou celle d’un mauvais Marvel, produits de consommation courante, nanars mal écrits, mal réalisés, mal joué par des culturistes en collants flashy. Cette fois, Martin McDonagh nous transporte au large de la côte ouest de l’Irlande. Sur une île isolée, même de la guerre civile Irlandaise du début des années 1920, une guerre qui résonne au loin mais aussi au travers d’une rupture amicale. Sur Inisherin, deux compères de toujours, Pádraic et Colm, ne se retrouvent plus au Pub mais dans une impasse lorsque Colm décide du jour au lendemain de mettre fin à leur amitié. « Je ne t’aime plus, je ne veux plus que tu m’adresse la parole ».

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Le bonheur est un festin de miettes

C’est en écoutant « c’est quand le bonheur » que je me suis dit que je n’aimais pas la variété française, que je n’étais pas converti aux sucrailleuses mélopées de Delerm, Bénabar, Biolay, Cali, Camille, MPokora et consorts quand il pleut. Je suis un traitre à ma patrie musicale, je déteste la chanson française actuelle, un peu comme tout le monde, au fond, mais en pire, comparé à moi, les Khmers rouges sont des humanistes de centre-gauche. En subissant cette chanson, je me suis aussi dit que je ne croyais pas plus au bonheur qu’à la philosophie du bonheur. Je ne crois pas à tous ces marchands de bien-être, de développement personnel, de psychologie positive et taoïste qui nous persuadent que le bonheur ne dépend pas de l’état du monde réel mais du regard que l’on porte sur lui. Va dire à un enfant soldat du Soudan ou du Niger que le prince Harry est l’homme le plus malheureux au monde comme le titre nos journaux. L’idée que le sage est heureux partout, c’est aussi con qu’une bonne publicité. Peut-on être heureux dans un monde malheureux ? C’est une putain de bonne question que m’a posée Ranulphe, cracheur de fistules et prof de philo au Lycée Marc Dutrou de Wevelgem. Pas besoin de faire 30 ans de philo pour comprendre que nous fuyons la douleur, le mal, la solitude et les cons. Que nous préférons tous la joie, les potes, les gueuletons et les petits coups à boire. Le problème, c’est que nous sommes parfaitement capables de définir le malheur et totalement incapable de définir le bonheur.

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Ave, Caesar, morituri te salutant

Dimanche dernier, je me suis fait une petite salade César au poulet, capres et laitue romaine. En la mangeant, je me suis dit que le latin c’était bien mais un peu chiant en me remémorant des souvenirs d’enfance, surtout le rital du deuxième, normand pas sa mère et italien par un ami de son père. Sa femme était blanche comme une merde de laitier, sans défense, heureusement, c’est la seule chose qui la différenciait d’un éléphant albinos. A l’école le latin m’a toujours beaucoup plu, mais à ma façon. L’expression « Pede pœna claudo » ne voulait pas dire « Le châtiment suit le crime en boitant » mais « on peut être clodo et homo » comme « Ave Caesar, morituri te salutant » voulait dire : « Té vé, César ! Les morilles, avé du riz, ça te fait du bieng !« . J’ai toujours aimé simplifier les choses. Si nous sommes à l’aube d’une catastrophe climatique, c’est la faute au latin, la faute au striatum, une partie de notre cerveau qui fait la taille d’une grosse prune. C’est ce striatum qui nous donne du plaisir en libérant de la dopamine, l’hormone du plaisir. Si l’homme ne parvient pas à s’arrêter de détruire la planète, c’est à cause du striatum, qui l’empêche de se limiter de produire et de consommer. Cela m’a interpellé. Je me suis dit qu’il y avait un bug chez l’homme, en clair, l’homme détruit son environnement en se servant de son intelligence exceptionnelle.

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De la tripe au cerveau, splendeurs et viscères

Il y a deux choses que j’aime par-dessus tous, les tripes et l’esprit, et encore mieux, manger des tripes avec des gens d’esprit. Nos tripes disent qui nous sommes. Les angoissés ont l’estomac noué, certains avancent la peur au ventre, d’autres digèrent mal les mauvaises nouvelles, se font de la bile, les lâches manquent de tripes, certains ont tellement peur qu’ils se font dans le froc … Même si elles cristallisent les tabous et l’embarras, on se rend compte que nos tripes sont omniprésentes dans le langage courant, et que toutes ces expressions peuvent être démontrées scientifiquement ! Comble du bonheur, tripes et esprits, c’est une anagramme ! Le lien est fait via le nerf sympathique ! ça ne s’invente pas.

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Au bal des pépés, c’est Goethe qui compte les bouses à la fin

Il y a plein de choses qui m’énerve dans la vie, les chauves qui portent des lunettes de soleil sur la tête, les gens qui dépassent dans une file d’attente, les gens qui crachent par terre, être mis en attente, l’impolitesse en général et tous ces gens qui te prennent pour un con. Dans le vin, ce qui m’énerve, c’est le manque d’ouverture d’esprit, ceux qui pensent que, parce que c’est nature, c’est forcément bon, ou à contrario, ceux qui pensent que si c’est nature, c’est fait par un écolo-bobo suceur de graines germés qui a commis une bouse. Le schisme est consommé, dénaturé, la discorde est totale, plus que la véritable recette des Carbonara avec ou sans crème, les nouveaux pête-couilles du vins sont arrivés et se livrent un combat sans merci où le vin ne sortira pas gagnant. Les deux camps m’énervent, c’est un peu comme si on te demandais si tu préférais tes hémorroïdes, interne ou externes ? Mais pourquoi le vin fait-il de nous des horribles réacs ? Pas plus tard qu’hier, dans une dégustation, un type que je ne connais ni d’Eve, ni des dents, me demande :

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Et pan dans les pouilles, ça pique chez les Ritals naturistes

Hier soir, rendez-vous chez le rital naturiste, le doc qui ne souffre pas le soufre. Avant d’y aller, je me suis enfilé deux bouteilles de Crémant à 160 mg/l de SO2, des fois que je serai en manque.  Je n’ai pas trop l’habitude de médire sur commande, mais bon, il faut bien créer une exception sinon comme dirait mon cousin qui est éventreur de syndicalistes en Moselle : « Y’a des fois où on ferait ça machinalement, voire même avec un peu de plaisir ». Je n’ai rien contre les naturistes, surtout celle qui se baladent la touffe à l’air, c’est plus les Italiens qui me picote les nerfs. Jeune, j’avais un ami que l’on appelait la terreur napolitaine de Moselle. Il était aussi petit que large, frisé … Inutile que je le décrive, imaginez Jeanda avec quelques années de moins …  Il était l’inventeur d’une recette à base de gras double, de tomate et de boulettes de viande qui, heureusement, n’est plus légale en France. Il l’avait importé par le fameux chemin des rats à l’envers qui passe de l’Italie à la France par les routes mansardées des Alpes. La terreur napolitaine se faisait appeler Raphaël Tozzino pour les Assedic et Raphaël Tozzini pour la Caisse d’Allocation Familiale. En changeant juste une dernière lettre, la crampe des Abruzzes, comme il a été surnommé, arrivait à toucher son salaire, 2 fois le RMI et le chômage.  Cela dit, son vrai nom était Raphaël Tozzin et il n’avait jamais dépassé la gare de Thionville parce que sinon, il a des vertiges quand son testicule droit lui remonte dans la glotte, une déformation de naissance qui a quelque peu surpris le médecin de famille. Comme Balladur il avait les rouleaux coincés dans la gorge et ça lui faisait la voix de Farinelli chaque fois qu’il s’emportait, ce qui faisait rire tout le monde, sauf lui.

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Le retraite de Roussi

Oui, nos retraites sentent le roussi, voire le cramé. Je ne voudrais pas être trop complaisant avec sieur Macron, mais de mémoire de commentateur de la politique Française, il n’y a rien à critiquer, on a rarement vu un gouvernement aussi courageux, promulguer une loi, fière et nécessaire, dans un tel consensus, gérant par le dialogue, les très rares attroupements sont constitués de quelques jeunes irresponsables, gauchistes et drogués, ou encore quelques communistes mangeurs d’enfants et de chamallow à la Morteau. A cause de ces irresponsables cégétistes, nous risquons tous de nous retrouver à finir nos jours dans un asile de Tourcoing plutôt que de nous faire griller la couenne sur une plage de Nice. Avec les manifestants, le gouvernements fait de la biodynamie participative. On fait la sourde oreille, on laisse les manifs grossir, on met un peu d’huile sur la braise, un petit coup de lacrymo, deux ou trois batonnages de CRS, ça fermente et quand ça sent le soufre, la fermentation commence et tu fais de l’écologie.

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Chassez le vin naturel, il revient au Kanonkop

On vit dans un monde où tu peux même plus organiser une soiffardise tranquillou sans qu’un Blogueur, youtubeur, instagramer ou un autre débile consanguin, en manque d’indignations, qui envahissent la planète pour abrutir nos enfants, ne débarque chez toi en hurlant « n’êtes-vous pas contre l’alcoolisme mondain ? » A cette question existentielle, j’aurai tendance à répondre par un classique coup de boule – high kick, mais le décence, mon éducation et le fait que je ne lève plus la jambe au-dessus de 10 cm, me pousse à répondre poliment par un : « va te faire conchier, orchidoclaste, hiabrena et arrière-faix de truie larde« .  En gros, je lui demande gentiment d’aller se souiller d’excrément, je le traite de briseur de couille, de chiure de merde et d’être issu du placenta d’une truie infestée de vermines. L’ensemble est imagé, simple, efficace, teinté de pléonasme et assez proche de ce que je pense de certains influenceurs et de quelques autres personnes. Mais attention, sous prétexte d’être en fin d’année et chez votre médecin, il ne faut surtout pas répondre : « en 2023, j’arrête de boire ! » Malheur et damnation éternelle, surtout pas cette année. Avec ce qui nous tombe sur la trombine depuis 4 ans, il ne faut pas être marabout de ficelle pour deviner qu’elle sera pénible et qu’avec nos politiques au temps de réaction égal à celui d’une éponge marine, on n’a pas sortis le cul des ronces. Vous pouvez me faire confiance, je suis doté d’un vrai talent divinatoire. En effet, je lis l’avenir dans la Romanée-Conti 59, éventuellement dans le Petrus 61. Je signale que toutes mes consultations sont gratuites : il suffit juste de m’amener de quoi lire.  

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Faut pas prendre les messies pour des gens ternes

Après cette soirée dantesque, digne de la divine comédie, je me retrouve, la gueule enfarinée, l’estomac dans le melon, la tête comme un orgue de barbarie désaccordé, dans une église, ne sachant pas où je suis et ce que je fais là. A mes côté, Ranulphe enterre son prof de rumba javanaise pour Illuminati illuminé, décédé d’un arrêt de respiration accidentel.

La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le père et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous. Hurla le prêtre
– « Et avec votre esprit« , repris la foule en délire.

Putain, ma tête allait exploser, pareil qu’au concert de Led Zep dans la patinoire de Mannheim quand 20.000 GI reprenaient Stairway to Heaven. Le prêtre ne hurlait pas vraiment, mais la réverbération s’attaquait cruellement à mon système aussi auditif que nerveux. Après avoir célébré le culte de la dive bouteille toute la nuit, faut avoir le foi et le foie solide pour se faire traiter d’infect pécheur pendant une heure par un type habillé comme un clown qui aurait rencontré un Drag Queen. Comme les occasions de rigoler ne sont pas si nombreuses, Ranulphe a eu l’excellente idée de me proposer de l’accompagner et de m’inviter dans un resto où la côte de Bœuf est aussi prometteuse que la bouteille de Chambertin qui devrait l’accompagner. Je suis prêt à tout pour un Chambertin, même renier ma devise : « ni Dieu, ni Maître, même nageur« .

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