Et pan dans les pouilles, ça pique chez les Ritals naturistes

0 Partages

Hier soir, rendez-vous chez le rital naturiste, le doc qui ne souffre pas le soufre. Avant d’y aller, je me suis enfilé deux bouteilles de Crémant à 160 mg/l de SO2, des fois que je serai en manque.  Je n’ai pas trop l’habitude de médire sur commande, mais bon, il faut bien créer une exception sinon comme dirait mon cousin qui est éventreur de syndicalistes en Moselle : « Y’a des fois où on ferait ça machinalement, voire même avec un peu de plaisir ». Je n’ai rien contre les naturistes, surtout celle qui se baladent la touffe à l’air, c’est plus les Italiens qui me picote les nerfs. Jeune, j’avais un ami que l’on appelait la terreur napolitaine de Moselle. Il était aussi petit que large, frisé … Inutile que je le décrive, imaginez Jeanda avec quelques années de moins …  Il était l’inventeur d’une recette à base de gras double, de tomate et de boulettes de viande qui, heureusement, n’est plus légale en France. Il l’avait importé par le fameux chemin des rats à l’envers qui passe de l’Italie à la France par les routes mansardées des Alpes. La terreur napolitaine se faisait appeler Raphaël Tozzino pour les Assedic et Raphaël Tozzini pour la Caisse d’Allocation Familiale. En changeant juste une dernière lettre, la crampe des Abruzzes, comme il a été surnommé, arrivait à toucher son salaire, 2 fois le RMI et le chômage.  Cela dit, son vrai nom était Raphaël Tozzin et il n’avait jamais dépassé la gare de Thionville parce que sinon, il a des vertiges quand son testicule droit lui remonte dans la glotte, une déformation de naissance qui a quelque peu surpris le médecin de famille. Comme Balladur il avait les rouleaux coincés dans la gorge et ça lui faisait la voix de Farinelli chaque fois qu’il s’emportait, ce qui faisait rire tout le monde, sauf lui.

Quand il nous faisait son numéro de rital, j’étais obligé de le raisonner en le piquetant comme une Merguez au nerf de bœuf en attendant qu’il récupère le sens commun… Porca puttana, l’Aldo Maccione de la boule à facette est né en France, d’un Père à moitié polack et d’une mère aussi portugaise que moustachue, il a fait ses études en France, quand il a les pruneaux qui s’enroulent dans le palais il va consulter un toubib français, il a une sécu française, il roule en Peugeot, il est graveleux, lâche, sournois, il porte encore des slips moules marinières, il se gratte la quenelle toutes les 3 minutes en hurlant des jurons misogynes , il trempe ses tartines de claquos dans le gros rouge, il a dénoncé 75 % de sa famille au Fisc…Bref, c’est un bon et pur français. Alors quand le rital de contrebande est venu me chatouiller les rouleaux de printemps lors du match de Coupe du monde France-Italie avec le maillot de la squadra azura en sniffant du Parmesan et en bougeant son croupion sur la musique de Claude Barzotti, le tout en se badigeonnant le torse avec de la mascarpone, un vieille tradition italienne selon lui, un jeu lubrique et dégradant selon le juge pour enfants, mon sang n’a fait qu’un tour, j’ai choppé cette espèce de salami sous cellophane et je lui ai fait regretter ses origines, son pif et ses couilles ont pris cher, il avait une tronche de pizza, une bonne tartine de rouge sur le fond, des morceaux de viande un peu partout et un choux fleur en plein milieu. Ses couilles, c’était une pizzas, une quatre saison, mais sans l’hiver, la glace, même si ça soulage. Un rital qui vient cracher sur nos joueurs pur beurre de Normandie comme Kopaszewski, Piantoni, Platini ou Zinedine Zidane, mérite d’être saigné comme un osso bucco et rôti à la broche avec le drapeau italien dans le fion. Ça ne l’a même pas contrarié le macaroni du 57, il a continué à percevoir les Assedic en traitant les Français d’abrutis … alors que la seule chose qu’il y avait d’italien chez lui, c’était ses pneus… Pendant toute ma jeunesse, je buvais 20 Monaco par jour, je fumais 2 paquets de gitanes et je préférais le couscous au pot au feu, et je ne me suis jamais pris pour un Monégasque, encore moins pour un Jean Duvoyage et surtout pas pour un Berbère. Sans blague…

Un nez vif, net, sur les agrumes, la rose et la violette. Une bouche et une bulle fine et agréable, sans grande puissance et une finale tranchante mais sympa. Prosecco il fondo Civranetta

Note : 3 sur 5.

Le nez est grillé, musqué, sur les fruits blancs et jaune. La bouche est typée nature , ample, pas très vive avec une petite finale. Ligurie Triple A Principe Jacopo

Note : 2 sur 5.

Un beau nez de miel et de fleurs blanches, des fruits jaune, mirabelle, c’est intense, long et puissant. I vini di stefano novello Ronco Severo

Note : 3 sur 5.

Super nez, très minéral, sur la pierre sèche, l’orange sanguine, les herbes fraiches, l’abricot et les fruits secs. La bouche est ample, riche, presque tannique avec une longue finale délicate. Fuoripista Pinot Grigio 2020 Foradori Elisabetta

Note : 3.5 sur 5.

Un premier nez un peu fromager, parmesan, puis des fruits jaunes et pas mal de végétal, puis, plus rien … Un vin qui décline rapidement dans mon verre. L’Air des Cîmes est un Blanc de Noirs, à savoir un Gamay en pressurage direct qui ne m’a pas fait gravir la montagne. Val d’Aoste L’Air des Cîmes L16 Les Petits Riens 

 

Note : 2 sur 5.

Un premier nez réduit qui nous conduit à l’étable, puis du miel et des fleurs. En bouche, c’est ample, une grosse matière miellée avec une petite touche minérale sur la finale. Ivag 2020 Cascina degli Ulivi Stephano Belloti 

Note : 2.5 sur 5.

Un joli nez d’écorce d’orange, de fruits exotiques et d’herbes fraiches. La bouche est ample, l’élevage trop, voir trop présent et avec des amers sur la finale. Falanghina del Beneventano Facetus 2012 Fontanavecchia

Note : 2.5 sur 5.

Un nez de bonbon anglais, de fruits exotiques, d’acacia et d’agrumes. Une bouche très minérale, ample et assez longue. Montecitorio Derthona Timorasso 2017 Vigneti Massa

Note : 2.5 sur 5.

Une couleur acajou, vieux cognac. Ça parait très vieux. Un nez sur le café, le caramel, les abricots et la mélisse. La bouche est saline et laisse une impression de gouter un vieil alcool aux accents de raisins de Corinthe. Un vin blanc de macération très original. Ansonaco 2016 – Famiglia Carfagna – Vigneto Altura

Note : 3 sur 5.

Issu de vignes en franc de pieds, la version en blanc de Munjebel est un assemblage de Grecanico Dorato, Carricante, Coda di Volpe située sur les pentes de l’Etna, à 1000 mètres d’altitude. Un nez sur les fruits blancs, les amandes et les fleurs. La bouche est ample, vive avec de beaux amers sur la finale. Sicile Munjebel blanc 2016 Cornelisen

Note : 3 sur 5.

Un nez bizarre, câpre et vinaigre. Un pet au casque, dommage … Pecorino 2018 Emidio Pepe

Note : 0 sur 5.

Des vignes en biodynamie conduites en pergola, vinifiées puis élevé en très vieux foudres de Slavonie, les plus jeune ont 70 ans!  Seul 5% des raisins sur 60 ha sont sélectionnés pour entrer dans les cuvées du domaine, le reste est vendu en vrac à la coopérative. Un nez de caramel et d’amande fraiche, de poire et d’agrume. La bouche est lactée, fraiche avec un longue finale sapide. Le blanc mythique d’Italie. Trebbiano d’Abruzzo 2016 Azienda Agricola Valentini

Note : 4 sur 5.

Ahhhh l’Italie … Ses pizzas de Naples, ses arancinis de Sicile, sa mozzarella di bufala , son huile d’olive de Toscane et ses pâtes aux multiples formes. Mais s’il y a bien une spécialité commune à toute l’Italie, c’est le vin.  Un succès lié à l’offre riche, aux nombreux terroirs, cépages, climats et appellations du pays. Nord, Sud, Centre, îles : presque toutes les zones produisent du vin et le valorisent. Le doc a pour mission de nous amener  au pays du Chianti, Lambrusco, Barolo, Prosecco…. Contrairement aux idées reçues, le vignoble italien aurait été implanté par le peuple Etrusque, les Grecs n’ont fait qu’améliorer et modifier l’encépagement, ils ont appelé ce pays « Oenotria » : le pays du vin. A l’apogée de l’empire romain, le vin tenait une place importante dans la vie quotidienne et déjà certaines régions se démarquaient par l’excellence de leur produit. Les Romains ont également implanté de nombreux vignobles en Europe, laissant ainsi un témoignage indélébile de leur invasion. Aujourd’hui l’Italie est le plus important producteur de vin au monde en termes de quantité, mais ne rivalise pas toujours en termes de qualité. La mise en place d’une première législation sur l’organisation des appellations en 1963, à l’instar des A.O.C. françaises, a davantage favorisé le développement quantitatif que qualitatif. L’Italie produisait de nombreux vins de pays et le Chianti était devenu la boisson nationale, seuls quelques grands crus exceptionnels arrivaient à sortir la tête de cette océan de vin. Dans les années 90, la consommation a radicalement chutée, ce qui a bouleversé le paysage viticole, une nouvelle organisation des appellations a été mise en place (loi Goria) et le vignoble est maintenant dans une démarche plus qualitative.

Une robe acajou, un nez les fruits ont presque disparus, il reste quelques minces effluves de framboise, de la rose et des notes racinaires. La bouche a beaucoup perdue de matière, mais elle a gardée ce côté floral qui fait les grand Barolo. Barolo DOCG Francesco Poncini 1961

Note : 4 sur 5.

Un nez puissant, sur les fruits noirs, la mûre surtout, mais aussi pas mal de cassis. On sent aussi la violette et la réglisse. La bouche est très lactée, mais surtout très alcooleuse (16° voire plus), on sent chaque degré. La finale est légèrement sucrée et toujours aussi portée sur l’alcool. Pas très agréable en l’état, trop moderne ? Polvanera Primitivo Gioia del Colle 2015

Note : 2.5 sur 5.

Un nez très fruité, cassis, pivoine et herbes fraiches. Une bouche agréable, des tannins souples et une finale assez longue. Bien, mais pas renversant. Ferrigno 2015 Cantina Ribela

Note : 2.5 sur 5.

Un joli nez fruité, sur la mûre et le cassis et avec des notes de fruits secs. La bouche est souple, comme les tannins et la finale est agréable. Secondo Rosso 2017 Meigamma

 

Note : 2.5 sur 5.

Un très beau nez sur le cassis, la mûre, le menthol, la violette et le café. En bouche, ça se gâte, l’élevage un peu poussé prend le dessus, les tannins, durs et asséchant, n’aide pas la finale à s’exprimer. Radici Riserva Taurasi 2008 Mastroberardino

Note : 3 sur 5.

Un nez de viande grillée, une petite touche de balsamique, d’herbes aromatique, de fruits noirs et de réglisse. La recette du bon barbecue à l’italienne avec une finale fraiche et assez longue. Gattinara 2010 Antoniolo

Note : 3.5 sur 5.

100% Nerello Mascarese pour cette cuvée assemblage de 2007 et 2008 … Equilibre impressionnant entre maturité du raisin et pureté de la matière avec une élégance folle ! Ça, c’est la pub. Framboise, tannins poudreux, alcool, acidité âcre, et finale avec presque des beaux restes, ça, c’est la triste, réalité, pourtant j’adore le Franck Cornelisen. Munjebel n°5 (2007-2008) Domaine Cornelisen

Note : 1 sur 5.

Un nez de livèche, cassis, cerise noire et herbes aromatiques. La bouche est ample et parfaitement tenue par de beaux tannins souples, c’est frais, d’une grande buvabilité avec une finale longue, iodée, complexe et surtout gourmande. Ce Montepulciano est délicat et intense. Montepulciano d’Abruzzo 2011 Emidio Pepe

Note : 3.5 sur 5.

Un peu de volatile, des notes de pot au feu, de viandox, de kirch et une petite sucrosité. La bouche est tout aussi déroutante, fraiche, pas désagréable mais curieuse, insolite. Toscane La Querciola 2011 Massa Vecchia

Note : 3 sur 5.

Fruits rouges, épices, café, bois et menthe forment un joli bouquet. La bouche est racée, crémeuse, les tannins sont souples et la finale engageante. Un vin encore jeune qui a encore besoin de temps pour s’épanouir. Toscane Montevertine Le Pergole Torte Famille Manetti 2010

Note : 3 sur 5.

Un nez de cassis, de cerise, de violette. On croque dans le fruit même pas défendu. La bouche est fraiche, mentholée, les tannins sont souples, la finale est longue, fraiche et minérale. Un vin hyper gourmand qui fera le plaisir de tous. Dolomites Morei 2012 Foradori Elisabetta

Note : 3.5 sur 5.

Un vin au nez racinaire, très frais, sur la pétale de rose, une légère volatile, de la cerise et des herbes aromatiques méditerranéennes. La bouche est plus stricte, la gourmandise n’est pas au rendez-vous, mais la classe à l’italienne est là et se découvrira dans quelques années. Toscana Riecine Rosso 2013

Note : 3 sur 5.

Un blanc issu du cépage Erbaluce. Fermentations pelliculaire, des notes pas très agréable de soufre !!! Puis des notes de marc (alcool), de noix et de curry. La bouche est tendue, forte et assez longue? Vraiment pas mon style de vin. E5 Vinochisties

Note : 2 sur 5.

Toujours cette volatile qui me dérange. Une robe dorée, un nez sur les fruits jaunes, le curry et la noix, les fruits secs et le miel de fleur. La bouche est fraiche, assez gourmande avec un longue finale sur la noix. Un joli vin Sarde élevé sous voile.  Flor – Vernaccia di Oristano 2016  Contini

Note : 3.5 sur 5.

Pour être original, ça c’est original. Écorce d’orange, quinine, myrte, résine et bergamote. La bouche balance entre sucre et fruit, c’est gourmand, même après 26 vins ( et c’est le doc qui nous l’a fait à l’envers).  Une petite perle de l’ile d’Elbe, sur la mer Tyrrhénienne qui combine l’histoire, le terroir, un don reçu du soleil de la mer. Valle di Lazzaro Lazarus Aleatico Passito dell’Elba 2016 

Note : 4 sur 5.

En voyant JeanDa, j’ai cru revoir mon Tozzino ! Le même côté chaleureux, extraverti, passionné et expressif. Comme les ritals, il a cette propension à utiliser les gestes pour exprimer ses émotions, souvent accompagnés de paroles volubiles et expressives. Comme les Italiens, il a cette capacité rare à socialiser facilement avec les autres. Il a le même sens de l’humour, surtout quand, devant un verre, son air se renfrogne, cherche désespérément un signe de son nez, que dis-je, son roc, son pic, son cap, sa péninsule … Bref quand son oblongue capsule cherche et ne trouve point. Notre Cyrano de verges en vrac aura cette fulgurance tout italienne : « Moins tu en sais, plus t’es meilleur« . Ça c’est du Tozzino ! J’étais à deux doigts de fondre en larme, mais j’ai préféré mieux sortir ma vieille batte de baseball pour lui refaire le tarin façon parmigiano.