Quand la bise fut (re)venue

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Bon, puisqu’il est de bon ton de le faire, et malgré une grippe aussi minable qu’interminable, je me lance : aux indulgents et aux ironiques, aux bienveillants et aux acrimonieux, aux envieux et aux désintéressés, aux zélateurs et aux blasés, aux capricants et aux feignants, aux bien-portants et aux valétudinaires, aux turpides et aux turpitudes, aux vétustes et aux vestales, aux antiques et ceux en toc, aux caducs et aux aqueducs, aux gothiques et aux mystiques, aux golgoths  et aux ostrogoths, aux goupillons et aux papillons, aux  dormeurs et à la dormance, aux gongoristes et aux culturistes, à nycthémère et aux fan d’NTM, aux incunables et aux incultes, aux saprophytes et aux capitalistes, aux Dupont et Dupond, à Gault et Millau, aux Chevalier-Montrachet et Laspalès, à Michel Blanc et aux grands Blacks, à Mimi et à Mati, à Roméo et Juliette Gréco, à Villeroy et Boch, à Simone de Beauvoir and Garfunkel, à Sacco et Spaghetti, à Paul et mille Victor, aux pandas roux et combaluzier, a Tintin et à Mouloud Achour, aux acerbes et aux croates, aux ceux qui passent et rapaces sans laisser de traces, à ceux qui préfèrent le rouge et noir aux petits blancs, à celles qui pensent et fait mes rides, à ceux qui préfèrent un petit pet à une contrepèterie, aux violeurs de père noël, aux voleurs de nouvel an, à ceux qui laissent des livres chiants dans leurs toilettes, aux abscons et aux absents, à ceux qui sont à l’ouest, à ceux qui pensent qu’au nord c’était la Corogne, à ceux qui savent pas distinguer un dialogue, un monologue, un épilogue, un catalogue, d’un blogue, à ceux qui savent que je ne lis pas Sartre parce que je ne supporte pas les mains sales, à ceux qui vermifugent les autobus, aux blaireaux et aux taureaux, aux moustachus et aux imberbes, à ceux qui confondent un Beaujolais et une Rome à nez , aux optimistes et aux utopistes, aux chialeurs et aux râleurs qui se torchent les billes à la toile émeri, aux indécrottables râleurs pessimistes qui ne croient plus en l’avenir, aux antivirus et aux antivax, à ceux à qui je n’ai pas pensé, à ceux qui n’ont pas compris ces vœux, à tous, je vous souhaite de résister à l’indifférence de notre époque, je vous souhaite de ne renoncer à rien qui vous importe, je vous souhaite d’être vous, d’être unique et heureux, grosse bise malgré le virus, et comme le poète l’a chanté, marcher sur l’eau, éviter les péages, jamais souffrir, juste faire hennir les chevaux du plaisir.

Bonne à nez et bonne sans thé ! Pis surtout, la santé !