Con-finement … mais finement con !

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En ces heures graves, en ces heures de crise, moi, Psykopat 1er, dictateur de tous les soiffards, con fini, déclare que dorénavant, nous serons en confinement vineux afin de ne pas être en contact trop proches avec tous ceux qui sont finement cons. Mes propos peuvent paraitre excessifs, je le confesse, mais que voulez-vous, quand on est dictateur, on a le choix des armes. Et moi, chez confrères, j’ai choisi de ne pas baisser le coude. Je vais continuer à picoler et à confabuler. Comme vous le savez surement, un putain de virus Chinois va nous brider et nous empêcher de tenir la prochaine soiffardise. Les écoles sont fermées, ça ne change pas grand-chose à ma vie de prof, les hypermarchés sont dévalisés, la cote du papier toilette est au plus haut depuis quelques jours, loin devant le foie gras ou le champagne, normal, dès que quelqu’un tousse, y en a 10 qui se chie dessus et se torcher au foie-gras ne règle rien. Perso, j’ai congelé du PQ, on ne sait jamais. Pour oublier le bronx, je télétravaille, je picole et je réfléchis. Attention, ne pas télétravailler peut être nocif, pour avoir refusé se serrer la main de son collègue de travail, un trapézite s’est tué. Au lieu de se réunir pour picoler, picolons joyeusement chacun chez soi, ça ne règlera rien, mais ça vous fera un peu de bien. Pas de conférence, choisissez Confuron, un Condrieu, un Macon, un vin de constance ou d’ailleurs, portez un toast à la santé de vos amis et congénères, déguster le vin et envoyez-moi vos comptes-rendus de vins confinés avec humour pour faire le premier compte-rendu finement con de l’ère soiffard. Le compte rendu le plus con gagnera un séjour en chine. Confinement ou finement con mais rions, rions, car plus la situation est grave, et plus elle est difficile, plus nous devons faire l’effort de garder notre sens collectif de l’humour, et le soiffard est capable du pire comme du meilleur, mais c’est dans le pire qu’il est le meilleur … Et comme disait Confucius : Con promis, chose due ! Et si tu n’as rien à dire, cite un proverbe chinois.

Cornas Granit 30 2017 Vincent Paris

Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à tomber de la dernière pluie. JeanDa m’a ôté une fière chandelle du pied en m’offrant cette bouteille (à moins que ça ne soit Rage). Un verre de Cornas, il n’y a jamais loin de la croupe aux lèvres, pour débuter ses Con-conptes-rendus débiles et con-finis. Il n’y pas de fumée sous roche à Cornas, rien que du granit, 30, c’est le pourcentage de la pente des vignes de jeunes Syrah. Vincent Paris tire l’essence des grands terroirs de Cornas, le vin dévoile des notes animales, lardées, puis de la confiture de fraise, de la mûre, des épices, la bouche est fine, fraiche, de beaux tannins déjà et une longue finale fraiche et poivrée.  Une belle bouteille qui incite au farniente, mais attention, lorsqu’on ne bouge pas assez, on s’enculose, alors à votre tour, Il faut battre le fer avant d’être manchot.

Par : Jules Ferry (1832- 1893 )

En ces temps de Con-FineMent, on a siroté tranquillement un Cornas, le même que celui plus haut mais en 2018. Sur les fruits rouges avec une impression de kirch très solaire , les tanins sont présents au départ, pui!s s’estompent  avec une bonne longueur et de la finesse . A oublier quelques années …

Riesling Altenberg de Berbieten 2006 Domaine Mochel

par : DW Fishmen

Auchourd’hui, après avoir manché des patates trop chaudes, ch’ai déchidé d’ouvrir un Riechling de Mochel. Pas de Mochelle, qui donne des riechling sur le schichte, mais de Mochel. Les Mochelle, c’est bon auchi, mais ch’est schpountz. Alors que Mochel pas du tout. Un Altenberg deux mille chiche, bien minéral, qui aurait été parfait avec des achperges. Cheulement voilà, c’est pas encore la saichon. Alors, ch’ai repris des patates.

Château Latour Pauillac 2001

Pour tout vous dire, j’ai bu ce vin juste avant le confinement, chez Dom aka DWFishmen et je suis passé un peu à côté. Pas très loin, mais juste à côté. Pour en savoir plus, sans avoir, à proprement parlé, réaliser un sondage, je me suis arrêté sur un échantillon représentatif de la population française de 3 personnes, chez mon garagiste, chez qui j’ai fait faire la révision des 50 milles. Mon garagiste, avec qui j’échange régulièrement des idées sur le vin, m’a dit « faut être taré pour boire des vins aussi cher« , ce à quoi mon beau-frère, qui est chercheur de temps perdu à plein temps et qui est arrivé pour gonfler ses pneus a ajouté ; « de toute manière les Bordeaux c’est surfait, remarque si les gens sont assez con pour« . Faut que je vous dise que mon beau-frère ne finit jamais ses phrases. Huguette, la femme du chercheur, donc ma sœur, qui était dans la voiture pour écouter les grosses têtes, avait une analyse plus nuancée, elle a dit : »Les bordeaux, des fois c’est bien, des fois c’est moins bien« . Parfois c’est bien, parfois c’est moins bien, résume assez bien le niveau d’analyse de ma sœur. Mon beau-frère a ajouté : « tas raison des fois c’est bien, des fois c’est » ce qui a eu le mérité d’affiner l’analyse. J’allais pas rentrer chez moi sans savoir ce que je devais faire de ce nez sur la myrtille, le cassis et le cigare, de cette minéralité en bouche, de ses tannins soyeux et puissant et de cette grande harmonie classieuse. Comme j’ai laissé la voiture au garage, j’avais besoin de réfléchir et de faire un peu d’exercice, je suis rentré à pied, mon beau-frère qui passait par là, c’est arrêté et m’a dit : »t’es sûr, ça ne me dérange pas de« . Dans le fond, il est sympa mon beau-frère, con mais pas méchant, il a même ajouté : « En rentrant, j’ouvre un Bordeaux, si ça se trouve, il sera pas si…« 

Arnold sans Willy Nature

En réponse au dicte hâteur et sans précipitation, nous avons goûté un Arnold (sans Willy) nature cher au cerveau de Fischmann. Je pense qu’il y avait une majorité de pinot gris sans en être sûr. En tout cas les notes fleurs blanches et un peu de roses étaient bien présentes. Nous chinerons bientôt ensemble sans qu’aucun doute puisse nous habiter… bises à tous

 

Côte-Rôtie Bonserine 2016

Par : Jules Ferry (1832- 1893 )

Descendu un Cote rôtie domaine de Bonserine 2016 (ne lisez pas sur l’étiquette c’est pour tromper l’ennemi). Première cuvée du domaine mais quelle buvabilité avec des notes de fruits rouges !! Ça se boit très bien pour un 2016, beaucoup de fraicheur, elle a tenu 35 minutes à deux. Pour une première cuvée c’est plutôt bien !!!
97% syrah / 3% viognier / indice de torchabilité : 9/10

Aloxe-Corton 1er cru les Fournières 2008 du Domaine Tollot-Beaut

C’est bizarre, avant-hier soir, samedi soir donc, je n’étais pas bien, je ne sais pas pour vous, mais moi, avant hier soir, j’étais pas bien, un peu nauséeux. Peut-être une insolation ? Çà m’étonnerait un peu, je ne sors pas en ce moment. J’étais pas bien, je vous raconte ça mais je suis pas bien sûr que ça vous intéresse de savoir que samedi soir je n’étais pas bien. Je vous raconte ça parce qu’il parait, il faut éviter de parler du machin Corona truc, c’est anxiogène de parler de ça. Donc, samedi soir, j’étais indisposé alors que l’après midi, ça allait bien, mais le soir, j’étais pas bien. Vous allez me dire, avec tous les virus qui trainent, c’est peu être ça. Ça m’étonnerait, je sors pas de mon bureau, j’ai pas serré la louche à quelqu’un depuis des lustres et des candélabres. Même mon pote Dubois, je l’ai pas vu. Pourtant j’aime bien lui serrer la pince à Dubois, y parait que ça porte bonheur de toucher Dubois.  Bref samedi, j’étais pas en forme, surement un pti virus ou une allergie aux Bordeaux, je sais pas, on tout cas, j’étais pas dans mon assiette, alors je me suis fait à manger. Pour accompagner mon tartare maison et mes frites, j’ai ouvert un Aloxe-Corton 1er cru les Fournières 2008 du Domaine Tollot-Beaut. Ouvert un peu à la sauvage, le nez est puissant, sur la cerise, les petits fruits rouges, de la cannelle et du clou de girofle. La bouche est ronde et profonde avec des tanins denses mais agréable malgré une amertume assez présente. Longue finale fraiche sur la cerise et toujours cette amertume que j’apprécie beaucoup. Un vrais bon Aloxe (prononcez Alôôsse!) avec des vrais morceaux de Bourgogne, un pinot serré qui pinote avec des accents de pinot qui terroitent. Après ça, j’allais très bien, beaucoup mieux, je crois que j’ai trouvé le vaccin …

Margaux Bel Air Marquis d’Aligre 2000

Quand je mange un bœuf bourguignon, c’est comme si je baguenaudais autour de la tour Eiffel en mangeant un casse-croûte à la rosette de Lyon en compagnie de Charlemagne, comme si je voyais brûler Jeanne la pucelle, décapiter Louis VXI, comme si je remontais victorieux les Champs-Élysées avec De Gaulle, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. C’est comme si je voyais l’Abbaye du Mont-Saint-Michel, le Palais des Papes, le Château de Chambord, la Madelon, Marianne chantant la Marseillaise, c’est comme si on était le mont gerbier des joncs en personne, c’est une manif, Bourvil et de Funes buvant un petit blanc au PMU du coin, c’est Piaf avec un béret, c’est Jacques Chirac exposant ces burnes au fort de Brégançon. Le bœuf bourguignon c’est la France. C’est un hommage à la gastronomie française, pas un hommage à la Bourgogne. Accompagner un bœuf bourguignon avec un Margaux, quelle idée saugrenue, sauf si le Margaux en question est d’une finesse extrême, un nez sur les fruits rouges et noirs, un rien kirsché, un léger poivron, un peu de sous-bois et un soupçon de menthol et de pruneau. La bouche est vive, élégante, tertiaire et fruitée, souple, d’une complexité rare, taillée pour défier le temps. Un ange passe. Ce vin est surnommé le Rayas de Bordeaux, jamais là où on l’attend, un vin unique, d’un autre temps. Les hommes, comme les vins, ont une histoire, une âme, du caractère, des qualités et des défauts. À l’image de Jean-Pierre Boyer, ce vin est authentique, il n’a pas succombé aux sirènes de la renommée, c’est un monument qui accompagne un monument de la cuisine Française. Margaux Bel Air Marquis d’Aligre 2000. « Et vous, vous en pensez quoi……?« 

La complainte du soiffard abandonné

Par : Gégé

Annulation de soirée soiffard fin mars, on aura tout vu !
Me voilà comme Lucky Luke s’en allant au coucher du soleil, seul. 
I am a poor lonely soiffard.
ô abandonné-éé,  oui ABANdonné-éééé 
Ben puisque c’est comme cela, et que je ne le supporte pas, je me suis fait ma soirée soiffard à moi, tout seul, avec les photos des autres pour me tenir compagnie. 
Dilemne: j’ai toujours prôné un max de 20 bouteilles, mais si je fais cela j’aurai pas l’impression d’une vraie soirée soiffards. Déjà que les autres autour de la table sont pas très causants…
Nan, j’veux une vraie de vraie. 27 belles bouteilles, ça va péter, yahouuuu !

hume ……… goûte ……….. aime …
.hume ……. goûte …….. aime …
hume … goûte ….. aime …
sent…. goûte…. admire…
hume…goûte…slurp..
hume.goûte.aime.respire…
hume goûte admire…
hute goûme aimire…
hugoûmire….. ça va trop vite…
j’ai pas le temps de prendre des notes pour le boss…

— ça bouge et ça devient flou, c’est quoi l’ordre des bouteilles ?…

Un jour plus vieux

C’est décidé, j’arrête de vieillir ! Je sais, ce n’est pas une décision facile à prendre. C’est juste une question de volonté, comme la cigarette et l’alcool. Pourquoi ? Parce que tout le monde me dit que je ne vieilli pas. Ce n’est pas un truc à dire à un perdreau de l’année, on dit ça à un vieux. Non ? Je trouve aussi qu’il y a beaucoup trop de vieux parmi les gens de mon âge. Au début, comme tout le monde, par mimétisme idiot, j’avais pris l’habitude de vieillir. On prend un an, deux ans, trois ans … Vous avez compris l’idée. Mis bout à bout, ça fait des ans, des candélabres et puis des chandeliers. Pourtant, on m’avait souvent prévenu, « un jour tu seras un vieux con« , je ne les ai pas pris au sérieux, l’âge surement. Mais petit à petit, l’âge devient comme une drogue, on s’habitue. Et j’ai vieilli, machinalement. J’ai pris du ventre comme on prend de l’importance et j’ai pris de l’importance comme on prend du ventre. Bref, j’ai pris un coup de vieux. C’est décidé, j’arrête de vieillir, mais à condition que cela ne m’empêche pas de vivre, évidemment, sinon, à quoi bon. Comment ? En ouvrant quelques vins pas trop vieux, mais pas trop jeunes, comme celui-ci : Le nez est chaleureux, sur l’alcool, sauvage, prune, fruits noirs, encens, garrigue et un petit côté lacté. En bouche, grosse matière opulente et savoureuse, gros fruit, tannins présents et souples, belle fraicheur et longue rétro finale. Petite inquiétude au premier nez, mais gros plaisir en final. Mas de Daumas Gassac rouge 2009 – Vin de Pays de l’Hérault. Ce n’est pas mon premier Gassac (ni le dernier, enfin j’espère), je peux même dire que j’en ai bu pas mal, et de très bons, mais celui-ci a tout ce que j’aime dans un vin, un nez un peu exubérant, très fruité, une bouche riche et fraiche et une finale épicée et marquée par une belle acidité. Un vin entre deux âges, ni trop jeune, ni trop vieux. . Pour les cépages, Cabernet sauvignon, Cabernet Franc et merlot pour 80% et de petits cépages inconnus comme l’Armigne, l’Arenie, le Tchkaveri, le Souzon ou le Plavac Mali pour ne citer que les moins connus. Les vins sont comme les hommes : vieillir, c’est embêtant, mais c’est la seule façon de ne pas mourir jeune !

 

2 réponses sur “Con-finement … mais finement con !”

  1. Envoyez moi vos comptes rendus de dégustation par mail ou postez les en commentaires je me charge du reste

  2. Salut à tous les assoiffés,
    Comme mon espérance de vie est quotidiennement remise en question, nous avons décidé avec Tina, enthousiastement, de cramer notre cave, puisqu’après nous le déluge !
    Nous avons donc rapidement débuté par quelques bulles « Cristallines » de chez Roederer puis au son du canon par une quille de Winston Churchill.
    Le foie gras a pris sévère avec un Yquem de seconde main puis
    le poiscail a été accompagné par un Saint Hune qui trainait là puis un Montachet quelconque.
    Le tournedos Rossini (y’avait un rab de foie gras que Tina refusait de balancer) a été plus compliqué à gérer… On a commencé par un Latour 61 qui ne le faisait pas trop (ça reste Bordeaux quand même), pour le vinaigrier du coup, puis on s’est essayé une piote Mouline 2007, mais Tina m’a rappelé qu’elle n’aimait pas trop la Syrah et du coup re-hop vinaigrier. Trop jeune de toute façon…
    On a fini avec un truc DRC pas trop mauvais avant de revenir sur de l’Opus One un peu clinquant certes mais enfin du vin !
    J’oubliais… trockenbaerenauslese de Loosen avec la tarte aux pommes de Tina pour finir et hop au dodo.

    Quelques situations de syndrômes confusionnels révélateurs d’infection au Covid-19 ont été relevés ces dernières semaines chez les personnes âgées… Du coup, je m’interroge…

    Bon, en tout cas, je vois deux bouteilles qui trainent encore entamées : un beaujolais de chez Métras, et ça, c’est sûr c’est bon et glouglou, du fruit, du fruit et du fruit et un riesling 2015, Côte de Rouffach de chez Muré qui pétrole déjà joyeusement avec un beau gras.

    A bientôt les loulous.

    Schmoutz

    Doc (Morituri te salutant, j’en fais un peu des tonnes certes, mais c’est notre quart d’heure de gloire, je profite !)

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