Ras la carafe ou le monde d’après (ou pas !!)

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Je suis comme tout le monde, j’en ai ras la carafe de ce virus, des restrictions sanitaires, des gestes barrières, du couvre-feu, du confinement, du télétravail, du masque et des Chinoiseries. Je commence à avoir les caramels qui suintent au fond du panier. J’en ai marre de me goinfrer de coco-mousse devant le meilleur pâtissier qui rate ses gâteaux. Je veux vivre, sortir, boire des coups, me taper une côte de Bœuf et toutes ces choses qui font le sel et le poivre de la vie. Le 4 juillet, on remet une tune dans le bastringue, on sort la nappe à carreau, le tire-bouchon et les verres du dimanche et on s’en fait une petite, enfin, pas trop petite quand même. Et comme je ne suis pas radin, pour vous rassurer, je vous livre les conseils de tonton Psyko pour venir tranquille comme Mimille.

Premièrement, le Coronavirus n’est pas dangereux, sauf si tu roules une galoche en étant malade à ton cousin breton qui a la mucoviscidose, déjà, c’est que tu n’as pas bien compris le principe de la mucoviscidose et encore moins celui de la consanguinité, même en Bretagne, mais c’est une autre histoire. Évite aussi de lécher les caddies du supermarché. Pour faire simple, garde ta langue dans ta bouche. A ce sujet, un ami médecin m’a affirmé que la fellation est moins contaminante que la poignée de main. Je ne vous raconte pas comment ça a changé les salutations au boulot. Tousse dans tes couilles ou dans un mouchoir pour éviter de repeindre la face de ta collègue de bureau qui a déjà morflé après la fellation.  Arrêtez de psykoter, hier j’ai toussé dans un magasin, une vieille a fait une éclampsie congénitale, deux branleurs m’ont aspergé de gel hydroalcoolique pendant que la caissière déclenchait le signal d’alarme. En parlant de supermarché, si vous pouviez arrêter de dévaliser le rayon pâtes de carrefour et les boites de cassoulet chez Auchan. D’abord parce que c’est stupide, mais aussi parce que j’aime ça et je n’en trouve plus. De toutes façons, vous ne saurez pas quoi faire des 145 paquets de coquillettes et des 127 boîtes de Ravioli quand vous allez vous apercevoir que le monde est toujours là. Les gens qui meurent du coronavirus ne se relèvent pas pour bouffer les personnes les plus proches. Il n’y aura pas d’Apocalypse, et c’est bien dommage, j’avais préparé mon Bunker à putes, dressé mon teckel afghan d’attaque furtive, affuté mon couteau spécial Rambo, inventé le débourachonneur, une sorte d’appareil qui peut extraire, par la cavité nasale, les restes d’alcool de la veille par aspiration à base d’huile de pépin de raisin, un instrument qui va me permettre de ne plus jamais avoir de gueule de bois. On a tenu le coup un an et demi, on a gagné la guerre contre ce putain de virus, on va fêter ça le 4 juillet.

En attendant, quelques quilles pour vous mettre l’eau (ou le vin) à la bouche !

Champagne Bollinger PNVZ15
P comme pinot, N comme noir, VZ comme Verzenay et 15 comme 2015 (avec du vin de réserve). Le dernier né de la maison Bollinger, un Blanc de Noir brut aux accents de fruits rouges et noirs, d’abricot et d’amande, aux notes beurré et pâtissière. La bulle est fine, la bouche est large et agréable, avec une touche d’élégance, c’est frais et assez long. Beau Champagne

Champagne Initial Jacques Selosse
Cet Initial s’ouvre sur des notes oxydative, florales et crayeuse avec une pointe de fruits exotiques et de citron confit. La bouche est ronde, mûre, pleine, très fraiche avec une belle finale amandée, minérale et persistante. Très bien

Albillo Vinas Viejas 2017 Dominio del Aguila Espagne
Un premier nez en forme de baffe, noisette grillée, pétard, curry, iode, on est en grande Bourgogne ? Ben non ! Le batard, on est en Espagne, en Ribera del Duero ! Jorge Monzon Pascual fait partie de cette nouvelle vague de vignerons recherchés par les amateurs du monde entier. Il est passé par le domaine de la Romanée Conti et par la Véga Sicilia et ça se sent. Arôme subtil et floraux, élevage au millimètre, minéralité exacerbée, du gras, de la fraicheur, de la longueur, que dire de plus ? La cuvée Vińas Viojas Albillo est un grand vin blanc. Excellent et même impressionnant

Vendimia Seleccionada Tempranillo 2016 Rioja Pedro Balda Espagne
Joli nez de prune, de fruits noirs, de cerise et de cèdre vanillé. La bouche est ample, encore pas mal sur l’élevage, tannins un poil fermes, belle acidité et longue finale vanillée. Très bien

Merlot 2019 Mayer Yarra Valley Australie
Les yeux fermés, au nez, on sent la grappe entière et on pense Bourgogne, à tord ! Oupsss ! Ce n’est pas Bourguignon mais Australien, ce n’est pas du Pinot mais du Merlot ! Ça sent la prune, le cassis, les herbes aromatiques, épices, graphite … C’est concentré mais pas lourd, les tannins sont jeunes mais pas virils, c’est long et agréable, bref, c’est très bon. Cela ne ressemble à aucun autre Merlot, j’adore la version Merlot de Timo de Merlot, c’est très loin du Merlot typique Bordelais, c’est peu être pour ça que j’adore ! Excellent

Anaparēnna 2014 Ben Glaetzer Barossa Valley Australie
Quand le Shiraz et le Cabernet Sauvignon (76%/24%) font bon ménage, cela donne un superbe nez de bleuet, de cassis, de mûre, de cerise noire, de café, d’épices et de chocolat. La bouche est ample, mûre, opulente, très fruitée, les tannins sont souples, l’élevage présent, sans excès, et la finale fraiche et longue sur la boite à cigare. Très bien

 Gamay Coteaux Bourguignons 2015 Prieuré Roch
100% Gamay glouglou, 100% Gamay plaisir, 100% Gamay des copains qui pinote. Le Gamay pas les copains. Griotte, framboise, épices, une bouche légère, plaisante, dynamique, des tannins soyeux et un long plaisir pour finir. Il ne lui a manquer que le saucisson et j’ai la banane. Très bien

Montevetrano 2012 Colli di Salerno Silvia Imparato
Cet assemblage de 60% de cabernet sauvignon, 30% de merlot et 10% d’Aglianico arbore un nez sur la mûre, la myrtille, mais aussi de la fleur, du café, des herbes, des épices et ce petit côté méditerranéen qui lui va à merveille. La bouche est pleine, profonde, racée, ciselée, épurée, des tannins souples et denses, une acidité tracée au cordeau, une minéralité pénétrante, une précision diabolique, une finale épicée qui rappelle l’orient express. Certains disent qu’il faut voir Naples et mourir, c’est idiot, profitez du voyage pour aller à San Cipriano Picentino et boire l’un des meilleurs vins d’Italie. Excellent

Domaine de la Grange des Pères 2008
40% Syrah, 40% Mourvèdre, 20% Cabernet Sauvignon. Un nez comme je les aime, généreux, complexe, un rien végétal, floral et fruitée. Enveloppé dans une robe de bois noble, les framboises, mûres, cerises, caramel, poivre, mélasse dansent la sardane. La bouche est concentrée, acidulée, dense, réglissée, avec des accents terreux et musqués. C’est d’une grande complexité et surtout, d’une grande buvabilité avec une longue finale. Une grange plus dense qu’a l’habitude, plus fougueuse mais toujours racée. Excellent

Domaine de la Grange des Pères 2012
Un nez fumé, iodé, pur, sur les fruits rouges acidulés, la mûre, les épices orientales, le café et le tabac blond. La bouche est moins dans l’exubérance qu’à l’ordinaire (si on peut utiliser cet adjectif pour la GDP), plus charmeuse, moins volubile, suave, ronde, loin de l’image du Languedoc riche, généreux et puissant. Ce 2012 est posé sur de fins tannins souples, c’est fruité et séduisant. Je suis sous le charme. La GDP reste un mystère, un vin d’esthète qui assure un plaisir toujours différent à celui qui tente de l’approcher. Excellent

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