Heurs et malheurs d’un blogueur

Vous avez remarqué l’allitération du titre ? Non évidemment, mais pourquoi je me fais chier ? Y n’y a hélas plus d’élite et c’est là qu’est l’os. Déjà que je n’ai pas beaucoup d’inspiration pour écrire des choses intéressantes et de bon niveau vineux en ce moment, si en plus la technique s’en mêle, on ne va pas aller bien loin. Bref, je vais me servir de mon courroux coucou et de mes récents déboires à propos de la cuisine interne de ce blog pour me pousser à l’ire, à la colère et même à la fureur si j’étais nasillard. Je sais, il ne s’agit que de l’arrière-boutique d’un petit blog sur de petits grands vins, mais c’est cette arrière-boutique à la dimension occulte qui valorise mon travail et toutes ces heures passées pour que l’ensemble soit agréable à l’œil, pratique à la souris et surtout en ligne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et tout ça sans me faire mal au fion niveau facture.

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Au bal des pépés, c’est Goethe qui compte les bouses à la fin

Il y a plein de choses qui m’énerve dans la vie, les chauves qui portent des lunettes de soleil sur la tête, les gens qui dépassent dans une file d’attente, les gens qui crachent par terre, être mis en attente, l’impolitesse en général et tous ces gens qui te prennent pour un con. Dans le vin, ce qui m’énerve, c’est le manque d’ouverture d’esprit, ceux qui pensent que, parce que c’est nature, c’est forcément bon, ou à contrario, ceux qui pensent que si c’est nature, c’est fait par un écolo-bobo suceur de graines germés qui a commis une bouse. Le schisme est consommé, dénaturé, la discorde est totale, plus que la véritable recette des Carbonara avec ou sans crème, les nouveaux pête-couilles du vins sont arrivés et se livrent un combat sans merci où le vin ne sortira pas gagnant. Les deux camps m’énervent, c’est un peu comme si on te demandais si tu préférais tes hémorroïdes, interne ou externes ? Mais pourquoi le vin fait-il de nous des horribles réacs ? Pas plus tard qu’hier, dans une dégustation, un type que je ne connais ni d’Eve, ni des dents, me demande :

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Moi Président …

Ce matin, j’ai regardé France 2, ce qui est à la fois un exploit et une horreur, et j’ai vu, mais surtout entendu Xavier Dupont de Ligonnès dire qu’il était candidat à la présidence. Stupéfiant non ? On me dit dans l’oreillette que ce n’était pas le tueur de Nantes, mais Nicolas Dupont-Aignan, le tueur d’Yerres et peut être de demain. Pour moi, c’est un peu la même chose, le type est député souverainiste, président de Debout la France on va se coucher, Il a été successivement membre du RPR, du RPF, de l’UMP, avant de fonder DLF, anciennement DLR, c’est dire s’il a des valeurs et que la fidélité lui va bien. Moi aussi je veux être Président ! Comment on fait ? Faut-t-il faire la « Nouvelle star » des Président sur M6 ? Si Ducon-Lajoie y peut, je le peux aussi. Pourquoi je le veux, qui suis-je, où suis-je, dans quelle état j’erre ? Je sais, ça fait un max de question et peu de réponse. Déjà la gratte. Ça palpe combien un Président ? Je suis persuadé que ça va tirer au minimum dans les 10 à 15 mille net par mois. Et ça ne dépense rien en plus, ça passe sa vie dans des apéritifs mondains à picoler du mousseux et à bouffer des Ferrero Rocher en veux-tu en voilà. La belle vie en somme !

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Du pangolin au papillon

L’enfer, c’est les autres disait Sartre, les autres certes, mais bouffeur de pangolin pour le coup. Quand je pense que tout ce bordel est causé par un pékin moyen qui a bouffé un pangolin qui avait formiqué avec Batman. C’est ce qu’on appelle l’effet papillon. Un battement d’aile de pangolin à Wuhan et ce sont les rayons papier toilette de l’épicerie du coin qui se vident. Le coronavirus offre une démonstration terrifiante de la théorie du chaos. L’incursion d’un virus dans un marché de Wuhan peut provoquer la fermeture des écoles en Europe, le report des jeux olympique, un krach boursier mondial et une pénurie de papier toilette. Le coronavirus a prouvé que nous sommes comme des pièces de dominos : il en suffit d’un qui trébuche pour faire tomber tous les autres. Et tout ce chaos parce que les fils de Mao ne bandent plus. Le pangolin, cet animal qui ressemble à un artichaut vivant, a aussi la malchance de faire partie de ces stimulus à quatre pattes que la croyance chinoise considère avoir des vertus aphrodisiaques. Or, quand la médecine chinoise soupçonne un animal d’entretenir la force sexuelle, cette bestiole peut illico aller s’inscrire sur la liste des espèces en voie en disparition.

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Gilet jaune, beau nez rouge, les couleurs de la Loire

Le jaune revient à la mode. Le beau gilet nouveau est arrivé. Comme les « bonnets rouges » de 1675, comme les « chemises vertes » de 1927, les « gilets jaunes » de 2018 expriment leur grogne. De chemises vertes en bonnets rouges, de marche violette en révolution orange, jusqu’aux gueules noires, il n’est pas de mouvement social qui ne se soit revêtu d’un parement coloré pour mieux identifier leur colère. Il n’y a guère que le bleu roi qui échappe à cette mode. Je sais qu’il est de bon ton d’être du côté des jaunes, je partage même une partie de leurs revendications, mais je pense aussi que toute lutte qui a pour seule fin la satisfaction de ses seuls intérêts, n’est pas une juste lutte. Le « Nationale Opportunisme » qui s’est formé autour de Mélenchon, Collard, Dupont Lajoie me dérange, m’obliger à mettre un gilet jaune pour passer un barrage me dérange encore plus, et pourquoi pas une étoile ? Rouler vaut bien un gilet pour certain. L’accessoire de sécurité devient un « must have », un sauf-conduit. Sans gilets, c’est l’attente. Avec la tunique or, c’est l’espoir de s’exfiltrer des bouchons sans risque. Liberté, égalité, gilet de sécurité ! Il parait que les gilets jaunes seraient apolitiques. Pourtant, lorsque Dieudonné se présente sur l’un de leurs barrages, il est accueilli à bras ouverts. Certains gilets jaunes seraient amateurs de quenelles… décidément, certains gilets jaunes cachent mal leurs chemises brunes !

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Le maitre d’arme

Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent leur tombe.  Il fait bon vivre aux États-Unis d’Amérique. Ce pays où n’importe quel enfant peut devenir le prochain Lincoln … et finir sous les balles d’un psychopathe. Après la dernière tuerie, Trump n’a pas parlé une seule fois des armes à feu, il s’est rangé derrière les arguments de la NRA (National Rifle Association). Le tueur était un déséquilibré, la preuve, il portait une casquette « Rendons sa grandeur à l’Amérique« . La seule proposition du Président des États-Unis des flingues : « Pour arrêter un méchant qui est armé, il faut un gentil qui est armé« .

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Hasta la victoria siempre des vins natures

« Quand la première pensée qui vient à l’esprit en goûtant un vin est « ah, ça c’est un vin nature », est-ce une bonne chose ? Je veux dire par là que cela prend le pas sur l’appellation, le terroir, le millésime, etc… » C’est la question que pose notre JeanDa préféré. C’est un putain de poncif, mais c’est aussi une putain de bonne question qui méritait un peu plus qu’une réponse en commentaire. Que l’on déguste un vin naturel ou pas, chaque vin a ses arômes propres, sa typicité. Lorsque l’on goûte pour la première fois un vin dit « naturel », on est souvent dérouté, car il est différent de ce que l’on a l’habitude de déguster. Ce plongeon dans l’inconnu nous fait découvrir des goûts, des arômes différents qui vont à l’encontre de nos habitudes de consommation. Débarrassé de chimie, libéré des levures industrielles et des autres poudres de perlimpinpin, délivré de la sainte barrique et de la technologie toute puissance, le vin perdrait son âme, son goût de terroir et ses références aux millésimes ? Surement pas. Une jolie fille sans maquillage reste une jolie fille, si et seulement si, elle était jolie avant de se maquiller. C’est pareil pour le vin.

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