Le fil d’Arianna

Arianna, c’est le nom d’une des épouses de Bacchus.  Un signe ? Surement ? La famille, un autre signe. Très jeune, son oncle Giusto l’emmène à Vinitaly pour représenter le domaine COS. Dans la foulée, elle termine ses études et part pour la Faculté d’Œnologie de Milan. Une carrière est née. A l’image de son oncle qui vient de sortir les amphores de l’argile d’Espagne, elle rêve de faire des grands vins sur le terroir de son enfance, en Sicile, près de Vittoria, au sud-est de l’île, une campagne sauvage et envoutante. Elle achète 1 hectare de terres au lieu-dit Fossa di Lupo, un lopin de terre dans l’Appellation actuelle Cerasuolo di Vittoria, des vignes de 20 ans d’âge, de Frappato et de Nero d’Avola. Ces études Milanaise digérées, elle va se forger ses certitudes, jeter aux oubliettes celles de ses professeurs qui lui ont appris le vin comme un produit industriel dont on doit contrôler chaque molécule chimiquement, qu’on construit à base de levures chimiquement parfaite pour standardiser le produit. Elle va faire ce qu’on doit toujours faire avant d’agir : réfléchir, tester, essayer, se tromper parfois, mais pour rebondir, améliorer. Un questionnement permanent, avec comme seul but, progresser et toujours faire mieux. Elle côtoie Elisabetta Foradori, Frank Cornelissen ou Nicolas Joly, et se forge ses certitudes : le respect des sols et de la nature, la biodiversité, la rigueur. Elle aspire à un vin léger, élégant, peu alcoolisé.

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