Du pangolin au papillon

L’enfer, c’est les autres disait Sartre, les autres certes, mais bouffeur de pangolin pour le coup. Quand je pense que tout ce bordel est causé par un pékin moyen qui a bouffé un pangolin qui avait formiqué avec Batman. C’est ce qu’on appelle l’effet papillon. Un battement d’aile de pangolin à Wuhan et ce sont les rayons papier toilette de l’épicerie du coin qui se vident. Le coronavirus offre une démonstration terrifiante de la théorie du chaos. L’incursion d’un virus dans un marché de Wuhan peut provoquer la fermeture des écoles en Europe, le report des jeux olympique, un krach boursier mondial et une pénurie de papier toilette. Le coronavirus a prouvé que nous sommes comme des pièces de dominos : il en suffit d’un qui trébuche pour faire tomber tous les autres. Et tout ce chaos parce que les fils de Mao ne bandent plus. Le pangolin, cet animal qui ressemble à un artichaut vivant, a aussi la malchance de faire partie de ces stimulus à quatre pattes que la croyance chinoise considère avoir des vertus aphrodisiaques. Or, quand la médecine chinoise soupçonne un animal d’entretenir la force sexuelle, cette bestiole peut illico aller s’inscrire sur la liste des espèces en voie en disparition.

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