Dimanche dernier, je me suis fait une petite salade César au poulet, capres et laitue romaine. En la mangeant, je me suis dit que le latin c’était bien mais un peu chiant en me remémorant des souvenirs d’enfance, surtout le rital du deuxième, normand pas sa mère et italien par un ami de son père. Sa femme était blanche comme une merde de laitier, sans défense, heureusement, c’est la seule chose qui la différenciait d’un éléphant albinos. A l’école le latin m’a toujours beaucoup plu, mais à ma façon. L’expression « Pede pœna claudo » ne voulait pas dire « Le châtiment suit le crime en boitant » mais « on peut être clodo et homo » comme « Ave Caesar, morituri te salutant » voulait dire : « Té vé, César ! Les morilles, avé du riz, ça te fait du bieng !« . J’ai toujours aimé simplifier les choses. Si nous sommes à l’aube d’une catastrophe climatique, c’est la faute au latin, la faute au striatum, une partie de notre cerveau qui fait la taille d’une grosse prune. C’est ce striatum qui nous donne du plaisir en libérant de la dopamine, l’hormone du plaisir. Si l’homme ne parvient pas à s’arrêter de détruire la planète, c’est à cause du striatum, qui l’empêche de se limiter de produire et de consommer. Cela m’a interpellé. Je me suis dit qu’il y avait un bug chez l’homme, en clair, l’homme détruit son environnement en se servant de son intelligence exceptionnelle.
Un million d’espèces animales va disparaître dans les prochaines décennies, la calotte glacière fond six fois plus vite qu’il y a 40 ans et nous sommes à l’origine de tout ça. Nous sommes effrayés par la fonte de la calotte glacière, et dans le même temps nous achetons des SUV et des bitcoins qui contribuent directement au réchauffement climatique et donc à sa fonte. Nous sommes les pilotes d’un avion dont les témoins lumineux hurlent à tue-tête pour signaler un crash imminent, et plutôt que de freiner, nous nous disions qu’il reste 5 minutes avant la fin du monde, alors j’en profite pour commander une bouteille de Chartreuse VEP. Nos gènes gloutons ne savent pas s’arrêter et on se retrouve avec des problèmes de surpoids… Et aujourd’hui on meurt plus de suralimentation dans le monde que de la faim. L’esprit est prompt et la chair est faible « Spiritus prompto est, caro autem infirma » qu’on pourrait aussi traduire par : « Qui est prompt sur les spiritueux est proche de l’infirmerie ».
Depuis 1692, la famille FÉLIX cultive la vigne à Saint-Bris. En particulier, ce cépage original, le César, planté en 1989, sur une surface de 26 ares. Le nez s’ouvre doucement sur la framboise, la cerise noire, la mûre, la ronce, l’encens et le bois. La bouche est large et charnue, les tannins sont jeunes et fougueux, c’est assez souple avec une belle finale réglissée. Un vin un peu simple mais agréable avec une salade César. Avé César …