Tee partie, club sandwich, albatros et chip au dix-neuvième trou

Parfois, dans ton boulot comme dans tes loisirs, tu passes quand même pas mal d’heures devant un ordinateur ou dans un canapé aussi moelleux que le bon Sauternes que tu sirotes en matant des Marseillais aussi débiles qu’incultes en te disant que même le pire de la télé-réalité peut être terriblement addictif. C’est en te levant, que tu entends ton corps te dire :  » hé ducon » oui mon corps est parfois familier avec moi, « je ne voudrais pas te commander ou quoi mais si tu continues comme ça, tu seras comme Nat Turner, l’esclave noir et rebelle à qui Dieu parlait, tu vas filer un mauvais coton ». Face à cette métaphore lingère où mon corps se compare à Dieu, je ne me suis pas dit, « tient voilà du boudin et si je me remettais à faire la cuisine ? » Sauf si tu as été élevé par des mormons aux critères religieux très stricts, la bonne cuisine comporte forcément du vin blanc, des lardons et plusieurs tonnes de matière grasse et pas de l’allégée, de la vraie, de la graisse d’oie. Même si je suis toujours ce garçon un peu fou au charme ravageur, force est de constater que le délicat arrondi que mon ventre prend, semble être de celui qui annoncent un heureux événement et ce n’est pas un chiard, ou alors mon toubib m’aurait menti. Bref, en un mot comme en 3675, je me suis dit qu’il fallait que je me remette au sport.

Continuer la lecture de « Tee partie, club sandwich, albatros et chip au dix-neuvième trou »

A la foire aux cancres, on compte les bouses à la fin

Ce soir, c’est le bal des cancres, nos deux profs désagrégés ont invité deux autres profs pour nous faire la leçon de terroir. On a quand même à faire à l’élite de l’institution scolaire, celle de Jules Ferry, pas Jean, celui qui a inventé l’instruction obligatoire, mais aussi laïque. C’est à ce moment que le sacré a laissé la place à l’élu, l’auguste, l’instituteur … Celui qui a pour mission, en même temps qu’il apprend aux enfants à lire et à écrire, leur enseigne aussi ces règles élémentaires de la vie morale qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du langage, du calcul, du glandage et de la cancritude. Avec ce genre de prof, l’échelle des valeurs est en train de perdre ses barreaux. Rousseau, pas Armand, mais Jean-Jacques, a dit, l’homme est naturellement bon, c’est sûr, il ne connaissait pas Rage et JeanDa. Avec nos deux maitres es cépage, c’est le cercle des dégustateurs disparus. Dans ce duo de chevalier du partiel, celui qui me fascine, c’est JeanDa, il est capable d’expliquer tout ce que tu veux savoir sur un vin, sans même le connaitre, sans jamais l’avoir bu, c’est sa force ! JeanDa, pour qui, ne pas pouvoir revenir en arrière est une forme de progression, dispose de six sens : l’ouïe, la vue, l’odorat, le toucher, le mauvais goût et la tanicité. C’est un excellent skieur, même si ces élèves pensent qui ferait mieux de faire de l’avalanche plutôt que du ski.

Continuer la lecture de « A la foire aux cancres, on compte les bouses à la fin »