Faut pas prendre les enfants du con vieux pour des pinards sauvages

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J’ai un an de plus et je m’en branle. Rire de tous est excellent pour la santé mentale et physique de tous. C’est pourquoi la moitié de la planète regarde des vidéos de chaton qui tombe dans les toilettes. Une équipe de chercheurs en mal de trouvaille a démontré que le rire et l’humour pouvaient augmenter notre tolérance à la douleur et améliorer notre qualité de vie par la libération d’endorphines. L’humour a également la capacité de renforcer nos fonctions immunitaires, il peut aussi réduire le stress, nous aider à faire face à l’isolement, nous aider à nous supporter et augmenter l’estime de soi, la résilience et le bien-être. Il peut aussi guérir du cancer, du sida, du paludisme, de la covid et de la connerie congénitale, à condition d’être assez con pour y croire. Il peut aussi faire revenir l’être aimé, régler vos problèmes d’argent ou d’impuissance, restaurer votre PC ou réparer à distance, par télépathie, vos problèmes de plomberie. Le jour du big bang, il n’y avait surement pas de quoi rire, mais l’humour était né.

 

Pour ce qui me concerne personnellement, j’ignore totalement pourquoi je suis né dans cet univers immense et absurde, improbable, inexplicable. J’ai donc pris la chose avec humour en me disant que le grand architecte, s’il existe, s’était quand même pris les deux pieds dans le tapis. Avez-vous ri ou calembourisé aujourd’hui ? Non ? Alors il est probable que quelque chose ne tourne pas rond chez vous. L’humour comme thérapie, c’est bien, sauf si tu penses que le bonheur, c’est le malheur avec une bonne médicamentation ! De nombreux psychologues et humoristes s’accordent à dire que le rire est le meilleur des remèdes. C’est un outil puissant pour faire face à la crise. On a tous besoin de rire un peu en ces temps difficiles. L’humour, c’est le dandy qui veut bien mourir en duel mais refuse de se lever tôt, le naufragé ravi d’apprendre que son compagnon de radeau est végétarien, le petit homme qui, à contre-courant d’une foule vociférante, brandit un panneau avec inscrit dessus « j’ai mal au cul ». Ils font tous, à leur manière, de l’humour un bras d’honneur. Nous vivons une époque où les pizzas arrivent plus vite que la police, une époque où les gens ne donnent plus 1 euros à un SDF mais dépensent 3 euros en SMS pour qu’un abruti décérébré reste enfermé avec d’autres abrutis et quelques bimbos siliconées. Après le 11 septembre, je me suis dit que je ne rirais plus jamais. Mais aujourd’hui, quand je vois l’état du monde et Jeanda dans son teeshirt rose, j’ai juste envie de m’y remettre. Je suis un vrai bouddhiste, je lis Ricard au lieu de le boire ! Un jour, quelqu’un m’a demandé si le pire fléau de notre époque, c’était l’ignorance ou l’indifférence, j’ai répondu : « Je sais pas et je m’en fous …

Un crémant extra brut, non dosé, élevé 10 ans et 8 mois sur lattes, Chardonnay, Pinot blanc et Auxerrois le compose. Une robe claire, une bulle fine, des notes de fleurs blanches, de brioche, d’agrumes et de poire. La bouche est ciselée, incisive, avec une longue finale fraiche. Breit extra-brut 2009 Mélanie Pfister

 

Note : 4 sur 5.

Joli nez de pomme fraiche, de pêche, de fleurs blanches, de craie et de miel de fleurs. Belle bouche tendue, minérale, du gras sur la fin et une longue finale légèrement oxydative. Bulles d’argiles « sous bois » Brut Nature Jean-Louis Denois

 

Note : 3.5 sur 5.

Le Clos Hauserer se situe au pied du Grand Cru Hengst, sur une douce pente orientée est. Le sous-sol est identique à celui du Hengst, à savoir marnes et calcaire de l’Oligocène. Sur ces cailloux, ce 2005 est un petit bijou, des notes intenses et complexes de citron, de pamplemousse, de mangue, de camphre, de pierre à fusil et fleurs blanches composent un bouquet très agréable. Petite pointe de sucrosité en attaque, mais la tranchante acidité, tranchante va balayer le sucre et équilibré le vin et le porter vers une magnifique finale fraiche, minérale et saline. Riesling Clos Hauserer 2005 Domaine Zind-Humbrecht

 

Note : 4.5 sur 5.

Aucun doute possible, on y est ! Ça Meursaulte plein nez, du Chardonay, mûr, gorgé de soleil, aubépine, tilleul, citron, noisette, pain grillé et un léger beurré. Un équilibre parfait, de la gourmandise, une petite touche de minéralité et une énorme finale. Du bien bel ouvrage, comme d’habitude ! Meursault-Charmes 2015 Henri Germain & Fils

 

Note : 4 sur 5.

Joli nez de framboise, de cerise, cuir et terre humide. La bouche est fruitée, élégante, les tannins sont fins et souples, l’élevage maitrisé et la finale est longue et fraiche. Un beau vin féminin. Chambolle-Musigny 1er cru 2008 François Bertheau

Note : 3.5 sur 5.

Nez de cèdre, cigare, cassis, terre humide, cuir et café. La bouche est droite, encore puissante, les tannins sont fondus, comme l’élevage. Il a perdu sa gourmandise, mais a gardé du caractère et du fonds. Belle finale souple et épicée. St Julien Château Branaire  (Duluc Ducru) 1989

 

Note : 3.5 sur 5.

J’ai toujours été persuadé que le temps ferait de mes Rhône 2007, de grands vins, la preuve par l’exemple. Un admirable nez, sur la fraise écrasée, les fruits noirs, l’encens, le lard fumé, les épices, le poivre noir, une touche de champignon, une épine de rose et un soupçon de pierre. Une bombe de plaisir immédiat. La bouche est une claque monumentale, c’est d’une finesse surprenante, tout est intégré, soyeux, fondu, une splendide dentelle qui termine sur une immense longueur. Un très grand vin qui nous porte très loin, sur le Rhône, en apesanteur ! Cornas « Chaillot » 2007 Thierry Allemand

Note : 4.5 sur 5.

Château d’Ampuis a pour origine sept des plus beaux terroirs de Côte-Rôtie : trois en Côte Blonde (le Clos, la Garde et la Grande Plantée) et quatre sur la Côte Brune (la Pommière, le Pavillon Rouge, le Mouin et la Viria). La robe est sombre et profonde avec quelques reflets tuilés ? Le nez est puissant, complexes, sur des notes d’épices, de mûre, de cassis, de bois de santal et de pruneau. La bouche est ample, l’élevage est presque complètement fondu, c’est onctueux, fruitée, structuré et très long. Côte-Rôtie Château d’Ampuis 2005 E.Guigal

 

Note : 4 sur 5.

Le vin est un témoin du temps des hommes. Le vin, comme l’homme, obéit à une même contrainte, celle de vieillir sans être vieux. A l’instar de ces fils de pub qui nous exhortent à acheter quotidiennement des crèmes antirides, anti-vieux , à nos vins, on prescrit des artifices cosmétiques en copeaux pour vieillir tout en restant jeune. Nous voulons tous rester jeunes de plus en plus vieux, alors que nos vins restent vieux de plus en plus jeunes. En écoutant le vin, on prête l’oreille à l’homme, la dégustation d’un grand vin âgé est un voyage dans le temps passé (souvenirs), présent (la bouteille) et futur (les promesses que le vin porte). Vieillir mal est une faute, une faute de goût !