Chiton, faux-culs, chlamydia et 50 nuances de grec

Comme promis, j’ai revêtu mon plus beau chiton pour répondre à la question existentielle de Dom : « Το όμορφο μπουκάλι έχει ένα ωραίο κώλο » qu’on pourrait traduire par : une belle bouteille a-t-elle un joli cul ? Comme disait mon ami et célèbre philosophe Ali Pitivinblanc (445 av-JC- 52 ap-JCVD), « Bordel à nouille, c’est une putain de bonne question »! Je vous imagine, transpirant, moite, suintant le mauvais rosé et la chipolata avariée, vous morfondant au chocolat, tremblant et attendant fébrilement la réponse. Premièrement, je ne suis pas venu ici, déguisé en chou pour me faire brouter le cul par des lapins et faire marrer les copains. C’est à ma dose de grossièreté qu’on mesure le degré de morgue que je porte aux incultes et aux faux-culs de toutes espèces. Dans la culture paysanne, le fait de se faire brouter le cul par des lapins est de la plus grande bassesse, et l’on peut affirmer que c’est toujours le cas de nos jours même si le garenne ne court plus les rues, sauf sur les hauteurs de chez moi, alors que les faux derches pullulent comme des lapins. Si l’expression est tombée en désuétude du fait de la disparition progressive desdits brouteurs dans l’environnement urbain moderne, être blâmé de la sorte et c’en est fini de ton honorabilité. Tu es devenu un patte velu, un faux jeton, un tartufe, un faux-culs et que même mes trémoussements n’y feront rien, sinon que de justifier le bal des faux-culs pourtant lui aussi désuet, mais ceci est une autre histoire.

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Le retraite de Roussi

Oui, nos retraites sentent le roussi, voire le cramé. Je ne voudrais pas être trop complaisant avec sieur Macron, mais de mémoire de commentateur de la politique Française, il n’y a rien à critiquer, on a rarement vu un gouvernement aussi courageux, promulguer une loi, fière et nécessaire, dans un tel consensus, gérant par le dialogue, les très rares attroupements sont constitués de quelques jeunes irresponsables, gauchistes et drogués, ou encore quelques communistes mangeurs d’enfants et de chamallow à la Morteau. A cause de ces irresponsables cégétistes, nous risquons tous de nous retrouver à finir nos jours dans un asile de Tourcoing plutôt que de nous faire griller la couenne sur une plage de Nice. Avec les manifestants, le gouvernements fait de la biodynamie participative. On fait la sourde oreille, on laisse les manifs grossir, on met un peu d’huile sur la braise, un petit coup de lacrymo, deux ou trois batonnages de CRS, ça fermente et quand ça sent le soufre, la fermentation commence et tu fais de l’écologie.

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L’idéal pique-nique d’un chimiste idéaliste

Chez le serpent, on a nos habitudes, quand le thermomètre consent enfin à monter dans les tours, on organise « the pique-nique » à la belle étoile. Attention, il ne s’agit pas ici d’un vulgaire casse-croûte vite fait, mal fait, d’un gouter de chérubins libidineux, d’une collation de bobo ou d’un mâchon avec boites manufacturées, genre chips goût barbecue scandinave, d’une ration de combat tchétchène ou d’une salade de nouilles sous préservatif. Non, chez le serpent, c’est du lourd, du fait main, du pénible pour l’estomac, il faut que ça envoie des calories, que ça fouette les papilles et le nez, que ça cause au gosier question jus de raisin. Attention, il ne faut pas venir avec de la futaille de chardonnay, c’est pas un menu sur l’herbe à galipette qu’on prépare, c’est un déjeuner de rois, de princes, la tournée des grands-ducs de Bourgogne, un festin campagnard, des ripailles bocagères, pas une partouze à vinasse. Pour ce qui concerne les us et coutumes, le Jeanda s’accroche à son train de côte de bœuf comme la vérole au bas clergé, il lui faut sa viande amoureusement cuite dans le vin blanc avec un train d’oignons nouveaux et une rafale de légumes. On lui oppose la jurisprudence soiffarde, jamais le même plat deux années de suite.…

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Amphore et contre tous, le tonneau des Danaïdes

Non, les Danaïdes n’étaient pas des soiffardes, toujours promptes à aller s’abreuver aux amphores qui trainaient çà et là. Il y a bien longtemps, aux environs de ce qui est aujourd’hui l’Égypte et la Libye, vivait deux frères, Égyptos et Danaos. Le premier a eu cinquante garçons, le veinard, le second cinquante filles, pas de bol, la dot allait être sévèrement burnée, ou pas. À la suite d’une vague dispute de frangin au sujet de l’héritage du dabe, Danaos fuit avec sa nombreuse progéniture en Argolide, située dans la péninsule du Péloponnèse. A peine installé que voilà ti pas que les fils d’Égyptos, les cousins des filles de Danaos, les danaïdes, j’espère que vous suivez, se joignent à eux. Aussi sont sec, si je puis dire, les 50 mecs demandent en mariage les 50 demoiselles. Le daron n’est pas très favorable à ces unions, le banquet risque de lui déplumer le larfeuille. Malin, il fait semblant d’accepter et demande à chacune de ses filles de trucider son époux lors de la nuit de noces. Toutes acceptent, sauf Hypermnestre mariée à Lyncée qui a eu la bonne idée de préserver la virginité de sa future épouse. Plus tard, Lyncée se chargera de trucider son beau-père et ses quarante-neuf cousines entretemps remariées. Cette histoire a tourné au carnage façon « une nuit en enfer » mais, au désespoir de JeanDa, sans Salma Hayek. Mais, c’est bien en enfer que les danaïdes seront envoyées. C’est dans ce charmant lieu de villégiature que, en guise de punition, on leur confia la difficile tâche de remplir sans fin un tonneau au fond percé. Le genre de tâche inutile et interminable, un peu comme Sisyphe et son rocher, une tâche ingrate, à laquelle notre bon docteur Mabuse, si je ne m’abuse, va s’atteler ce soir. Nous verser des vins d’amphore, encore et encore, et ça continue encore et encore ! C’est que le début, d’accord, d’accord ! Et tenter, à l’image des Danaïdes, en vain et contre tous, de remplir notre cerveau inculte et réfractaire aux vins différents.

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